Alors que la supériorité économique de la Chine sur le Maroc paraît une évidence, le fait d’apprendre qu’en 1980, « le Maroc était cinq fois plus riche que la Chine : 1075 dollars de revenu annuel par habitant, contre 195 pour la Chine », interpelle.

Dans son billet paru sur les colonnes de l’Express, le business angel Laurent Alexandre explique que l’empire du Milieu y est arrivé car il a misé sur la recherche scientifique, contrairement au royaume. Emboîtant le pas à ses voisins, à l’image de la Corée du Sud, la Chine a ainsi embrassé le capitalisme cognitif (économie de la connaissance, de l’intelligence artificielle et du big data). Aujourd’hui, Le montant réservé à la recherche scientifique (environ 181 millions de DH) ne dépasse pas 1,69% du budget total du département de l’enseignement supérieur. De plus, le secteur souffre de plusieurs maux comme l’insuffisance des ressources humaines, le manque de convergence entre les différents départements… Pour y remédier, le gouvernement a mis en place la Stratégie Nationale pour le Développement de la Recherche scientifique à l’horizon 2025. Elle a entre autres identifié les secteurs à fort potentiel comme l’agriculture, la pêche et l’agroalimentaire, ainsi que les secteurs fragiles comme le textile. La Stratégie prévoit de faire passer le niveau d’alphabétisation de 60% à 95-100%, le taux de scolarisation dans l’enseignement primaire à 100%, secondaire de 44% à 80-90% et universitaire de 12% à 50%. Enfin, le nombre d’ingénieurs pour 10.000 habitants qui est, actuellement, de l’ordre de 10, devra dépasser le nombre de 200.

De même, un autre constat consternant dressé par Laurent Alexandre qui devrait être réévalué, les scientifiques en Afrique du Nord sont socialement bien moins bien considérés que les docteurs de la foi.