2014 : Une année cruciale
L’année qui débute n’est pas une année électorale et c’est tant mieux, parce que l’immobilisme serait criminel. L’exécutif a du pain sur la planche. D’abord, sur le plan institutionnel, on ne peut imaginer, un seul instant, que les lois organiques, qui mettent en application la constitution, ne soient encore retardées. Il s’agit tout simplement de la crédibilité des institutions, base incontournable de la confiance de la Nation. Ce que l’on peut attendre de la classe politique, dans son ensemble, majorité et opposition, c’est qu’elle s’élève au niveau de la période historique. Il faut faire de cette année législative une réussite dans le sens de l’approfondissement de la démocratie. Le contexte régional ne risque pas de s’apaiser. Si la Tunisie, grâce à la maturité des organisations partisanes a pu sortir de l’ornière, le reste des pays du printemps arabe sombre dans le chaos. L’Algérie voisine ne connaît pas ses candidats à la présidentielle qui est prévue en Avril et a enregistré de sérieux accrochages entre tribus. Il ne faut pas minimiser l’impact de la situation régionale sur le Maroc. L’exécutif doit absolument renouer le dialogue social. Le mutisme face aux revendications n’est pas une bonne attitude. Les retraites et leur réforme, les hausses de prix par la réforme de la Caisse de Compensation ont besoin de la compréhension des centrales syndicales. Or, l’on sait que malheureusement, les syndicats sont aussi des enjeux partisans. Il faudra donc une ambiance politique plus apaisée, pour réussir à faire passer la pilule des réformes, sans déclencher un brasier sur le plan social. Or, l’on sait que la marge de manœuvre est très faible. Le contrôle des dépenses publiques est une contrainte qui ne sera levée que par des années consécutives de forte croissance. Notre dossier sur les attentes en matière économico-financière le démontre clairement. Les réformes structurelles sont à la fois difficiles à mettre en œuvre et d’une urgence absolue. Et ce sont ces réformes qui détermineront la croissance et donc les recettes de l’Etat. Les secteurs professionnels ont chacun ses attentes. Tous cependant, reconnaissent que 2014 est une année cruciale pour redémarrer la machine et gagner des parts de marché. Les politiques, ont-ils compris le message ?
Dossier réalisé par La Rédaction
RÉFORME RETRAITES
RÉFORME COMPENSATION
RÉFORME DE LA LOI ORGANIQUE DES FINANCES
ACCÉLÉRATION DU RYTHME DE RÉALISATION
DES GRANDS PROJETS
MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION
POURSUITE DE LA RÉFORME FISCALE
LES SERVICES PUBLICS ET LA GRATUITÉ
LES MARCHÉS PUBLICS ET LA TRANSPARENCE
LA CONFIRMATION DE LA SITUATION DU MAROC DANS
LE CLASSEMENT DU GAFI
LES ORGANES DE GOUVERNANCE
L’assurance
Banque. Tension sur les liquidités, créances en souffrance et réformes
Bourse et marché. Si reprise il y a, elle sera molasse
Immobilier. Une année d’accalmie
BTP. 2014 ne promet pas
Métiers mondiaux du Maroc (MMM)
Automobile. Accélérer la cadence
Tourisme 2014, année de tous les espoirs pour le secteur ?
Agriculture L’optimisme de mise
Société civile. Les attentes déçues
Culture. L’art, un secteur à peaufiner
Ce dossier est disponible dans le Challenge #450, en vente dès Vendredi 10 Janvier chez votre marchand de journaux.