4 mesures suggérées par les opérateurs pour booster le secteur
ANALOG, l’association des loueurs de véhicules en longue durée, a dévoilé le bilan de ses réalisations. « En 10 ans d’existence, nous avons multiplié par quatre la part de la LLD dans les ventes de voitures neuves au Maroc », a déclaré Younés Senhaji, Président de ANALOG. « Cette évolution s’est faite grâce à une collaboration fructueuse avec les autorités publiques, qui ont rapidement compris les enjeux pour l’économie nationale. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Maroc est aujourd’hui le premier pays en Afrique, hors Afrique du Sud, en termes de LLD. Il y a, bien entendu, toujours des zones d’amélioration sur lesquelles nous continuerons à travailler en partenariat avec l’Etat pour aller encore plus loin ».
Après 10 années d’existence, ANALOG représente aujourd’hui 75 % du secteur marocain de la LLD. Ses membres, à savoir Budget Locasom, Avis Locafinance, ARVAL, Chaabi LLD, ALD Automotive, T-RENT PSD et Marloc Europcar, ont réalisé en 2014 un chiffre d’affaire global de 1,7 milliard de DH. Ils ont acquis 7 500 véhicules, soit 6,3% des ventes automobiles nationales pour l’année. Au total, ces membres gèrent un parc cumulé de 24 200 véhicules. 80% sont loués à des entreprises privées, et 20% à des institutions publiques.
En additionnant les réalisations d’ANALOG au reste des acteurs du secteur, la part de la LLD dans les ventes automobiles nationales est passée de 2% en 2005 à 8% en 2014. Une évolution importante, mais qui reste en retrait par rapport à d’autres pays avec un marché plus mature. En France, par exemple, cette proportion est de 18%. A l’horizon 2020, l’objectif de l’association est d’atteindre une part de 12% des ventes annuelles.
Pour atteindre cet objectif, ANALOG a identifié une série de mesures dont elle étudie la mise en place avec les autorités publiques. Le changement de la périodicité de la visite technique est la première mesure proposée. En effet, les véhicules en LLD doivent se soumettre aujourd’hui à une visite technique tous les 6 mois. Cette périodicité est contraignante aussi bien pour les entreprises locataires que pour les utilisateurs finaux, sachant qu’il s’agit de véhicules neufs. L’association propose ainsi de faire passer cette périodicité à une visite par an, après 2 années de mise en service.
La simplification des procédures d’immatriculation constitue la seconde mesure à mettre en place. La procédure en vigueur actuellement prévoit une immatriculation provisoire (ww), avec un délai d’un mois pour la remise d’une carte grise définitive. Pour les véhicules en LLD, achetés de manière centralisée et en grand volume, puis distribués aux entreprises locataires à travers tout le Royaume, cette procédure nécessite un temps de traitement considérable.
Elle se traduit souvent par l’immobilisation des véhicules en attendant la réception des cartes grises et les plaques d’immatriculation définitives. Pour dépasser cet obstacle, ANALOG propose la mise en place d’une immatriculation permanente dès l’acquisition des véhicules, en supprimant l’immatriculation provisoire.
La simplification d’achat et de renouvellement des vignettes et documents officiels est la troisième mesure suggérée. Le traitement d’un volume important de vignettes et autres taxes nécessite aujourd’hui un grand nombre de déplacements et peut également occasionner une immobilisation des véhicules. La proposition d’ANALOG sur ce volet consiste en la mise en place d’un guichet unique, centralisant le traitement de l’ensemble de ces documents pour les entreprises de LLD. Enfin, la dernière mesure consiste à simplifier les procédures de cession des véhicules arrivés au terme de leur contrat de location.