5 startups qui ont bousculé l’offre touristique traditionnelle
Ces dernières années ont connu l’émergence de plusieurs startups qui ont stimulé et bousculé le tourisme. Elles ont dépoussiéré l’offre touristique traditionnelle en offrant plusieurs alternatives. Elles permettent aux voyageurs d’ajouter un côté collaboratif à leurs vacances, de mieux explorer une ville, d’envoyer des cartes personnalisées avec ses propres photos… Elles ont développé un business model de plateforme qui réunit producteurs et consommateurs dans un même environnement. Avec une croissance de services exponentielle. Sélection.
AirBnB
Le premier hôtelier du monde !
Fondée en 2008 à San Francisco, autour de quatre matelas gonflables, Airbnb, la plateforme de location entre particuliers, recense aujourd’hui 3 millions de logements répartis dans 65.000 villes à travers plus de 190 pays. Premier hôtelier du monde en nombre de chambres offertes, la startup revendique sur son site une communauté de 150 millions d’utilisateurs. Son succès repose notamment sur l’idée d’un hébergement agréable et pas cher, où le voyageur peut se sentir un peu chez lui, grâce à un accueil, une décoration ou un quartier original. La formule séduit même les voyageurs en déplacement pour affaires. Son modèle économique se base sur un système de commission prélevée à la fois du côté de l’hébergeur (3% de frais de transaction prélevés sur le prix de la nuitée) et du locataire (6 à 12% sur le prix de la nuitée). La startup étasunienne cherche à se doter de nouvelles sources de revenus en étendant sa plateforme à la réservation d’activités touristiques, de tables de restaurants et peut-être même de billets d’avion. Il y a quelques semaines, Airbnb a été évaluée à 31 milliards de dollars après une nouvelle levée de fonds auprès d’investisseurs privés.
Uber
La route vers le succès
Uber est né dans l’imagination de 2 touristes californiens, désespérés de trouver un taxi à Paris un soir de 2008. Travis Kalanick et Garrett Camp ont alors l’idée de créer un service de relation entre des clients et des chauffeurs grâce à une application sur smartphone. Ubercab, en américain «supertaxi», naît à San Francisco l’année suivante. Très vite, devant l’hostilité des taxis, la mention cab (taxi), disparaît du nom de l’entreprise qui va conquérir le monde avec ses véhicules de transport avec chauffeur (VTC). Depuis, la startup roule pas mal. Elle met en contact, via une application mobile, des conducteurs (professionnels ou non) avec des voyageurs, majoritairement sur des trajets de courtes distances. Réalisant ainsi 150.000 courses par jour dans 45 pays. Le client a la possibilité de suivre l’arrivée du chauffeur en temps réel et est informé du déplacement du véhicule par sms sur son téléphone mobile. Son modèle économique? Uber prend une commission sur le prix de la course qu’elle fixe elle-même sur la base d’une prise en charge, du temps de trajet estimé et de la distance parcourue. Sur chaque trajet facturé, Uber empocherait une commission de l’ordre de 20% (les 80% restants sont reversés aux chauffeurs). Aujourd’hui, Uber, qui revendique une présence dans plus de 550 villes et 80 pays, règne en maître sur le palmarès des startup les plus valorisées dans le monde avec une valeur de 68 milliards de dollars.
Blablacar
Les investisseurs se pressent pour monter à bord
Dans la lignée de l’économie du partage, Blablacar vient mettre en relation des conducteurs et des passagers pour des trajets longue distance, avec en prime la convivialité. La plateforme communautaire payante de covoiturage propose en effet de partager le coût du trajet, de ne pas voyager seul, de payer moins cher un déplacement et de faire des rencontres. Présente dans 22 pays et sur trois continents, avec 25 millions de membres en 2016, cette startup française est devenue en une décennie le numéro un mondial de cette forme de voyage en commun. Avec des pics en période de vacances allant jusqu’à une augmentation de 40% des trajets en covoiturage pour les périodes estivales, comme c’est le cas en France. En 2015, Blablacar a levé quelque 200 millions de dollars (177 millions d’euros), notamment auprès de fonds d’investissement américains. Depuis, elle vaut 1,5 milliard de dollars. Elle est ainsi la seule jeune entreprise française présente dans le classement des 154 start-up valorisées à plus de 1 milliard de dollars, avec une dizaine dépassant 10 milliards de dollars.
SoUse
Une plateforme d’agrégation
Encore naissante, la startup SoUse, lancée en mars 2017, se veut le moteur de recherche de l’économie collaborative. Hébergements, restauration, transports, stationnement, sorties et activités, ateliers… Le champ des propositions est assez large. La plateforme permet à ses utilisateurs de trouver un transport sur « Blablacar », un hébergement sur « Homeaway » ou « Housetrip » ou encore son repas sur « Vizeat ». L’idée de SoUse est donc d’aider l’utilisateur d’organiser ses vacances uniquement autour de ces offres alternatives. Avec la particularité que son moteur de recherche s’appuie sur une intelligence artificielle qui accompagne l’utilisateur tout au long de sa recherche sur le principe d’une conversation. Une fois la requête validée, l’intelligence artificielle sur laquelle repose SoUse l’interprète et l’analyse. L’utilisateur peut effectuer des recherches pour une seule catégorie (un hébergement à Paris) ou interroger SoUse de manière plus globale (partir en week-end à Paris pour 2 personnes). SoUse interroge le hub de services alimenté par les contenus de 52 partenaires. Ce service restera gratuit pour l’internaute, mais il se financera sur les plateformes partenaires, en fonction du trafic généré. Ce qui expliquerait pourquoi le non-marchand, comme par exemple le «couchsurfing» n’est pas référencé sur la plateforme.
Les Startups du voyage
Le club des cinq
La mutation du secteur touristique se poursuit avec l’avènement de plus en plus de concepts innovants, bouleversant encore plus l’écosystème du voyage. S’associer pour mieux se faire connaître. C’est la stratégie qu’ont adoptée 5 startups françaises du tourisme. Suivant la tendance de l’économie collaborative et de la volonté de réduire les frais d’intermédiation, WorldCraze, TripConnexion, Weeleo, Travel WiFi et Fizzer se sont réunies sous le nom de « Les Startups du voyage » pour « bouleverser les pratiques touristiques et offrir des alternatives de voyage ». Le club des cinq entend ainsi mutualiser ses concepts et ses énergies pour offrir une « boîte à outils » aux voyageurs. Se disant prêt à intégrer d’autres startup à la nouvelle communauté.