50 femmes qui comptent : Yasmina Laasri, Directrice générale déléguée d’Injaz Al-Maghrib
Pour nous, il ne s’agit pas de célébrer la journée de la femme, comme un cadeau annuel fait à la gent féminine. C’est plutôt l’occasion de faire le point sur un combat essentiel, celui de l’émancipation de la moitié de la population et l’évaluation de son apport aux transformations sociales, ce que l’on appelle communément développement et qui ne se résume pas aux quantifications économiques. Pour cela, nous avons choisi de mettre en avant un riche panel, à travers ces portraits représentatifs de cette génération de femmes qui s’assument. Un portrait à découvrir : Yasmina Laasri, Directrice générale déléguée d’Injaz Al-Maghrib.
L’Association Injaz Al-Maghrib qu’elle dirige, ne ménage aucun effort pour la promotion de l’entrepreneuriat et de l’employabilité des jeunes au Maroc. Injaz Al-Maghrib, association reconnue d’utilité publique créée en 2007 à l’initiative du fonds panafricain Al Mada, vise à former à l’entreprenariat les jeunes collégiens, lycéens et étudiants des établissements d’enseignement public au Maroc. Au 30 juin 2020, Injaz Al-Maghrib aura formé plus de 150.000 jeunes à l’entreprenariat dans plus de 20 villes et une dizaine de zones rurales à travers le Maroc. Des réalisations dont est fière Yasmina Laasri, qui prend sa mission à la tête de l’association très à coeur.
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L’objectif de Yasmina Laasri à la tête d’Injaz Al-Maghrib depuis 2018, est d’amener l’association à franchir un nouveau cap à l’aune du déploiement, dans les prochains mois, du nouveau modèle de développement du Maroc (en cours d’élaboration). « Plusieurs initiatives ont suivi, telles que la création du Statut de l’auto-entrepreneur, le programme intégré d’appui et de financement des entreprises, des programmes de formation et d’accompagnement des porteurs et porteuses de projets, appui à la promotion et à la commercialisation des produits artisanaux et du terroir, notamment via les marchés solidaires »,. Toutefois, elle constate que même si le pourcentage des femmes bénéficiant de ces initiatives reste faible, il y a néanmoins une prise de conscience du potentiel de la femme, encouragée par les réseaux sociaux qui poussent de plus en plus de femmes, dans un élan de solidarité ou de concurrence, à profiter de diverses opportunités qu’offre l’économie réelle et virtuelle pour générer des revenus.
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« Au niveau du monde rural, Les institutions gouvernementales, dont l’INDH, ont mis en place des projets et des programmes visant à promouvoir le secteur de l’économie sociale et solidaire, où la femme occupe une place prépondérante, contribuant ainsi à la lutte contre la vulnérabilité sociale et la pauvreté, notamment par le financement d’activités économiques génératrices de revenu », souligne la DG d’Injaz Al-Maghrib, ajoutant qu’il y a néanmoins encore du chemin à faire.
Depuis le début des années 2000, l’économie marocaine a connu des changements considérables visant une croissance inclusive, et ayant permis d’accorder aux femmes les mêmes droits et opportunités qu’aux hommes pour accéder à des postes de décisions .