7 Marocains sur 10 sont bancarisés
Le Maroc est en passe de devenir un modèle d’inclusion bancaire en Afrique. En effet, selon les statistiques que le 13ème rapport de la supervision bancaire de Bank Al-Maghrib s’apprête à livrer (lequel est généralement publié les premières semaines de l’été de chaque année), le taux de bancarisation a franchi, pour la première fois, la barre de 70% à fin 2016.
Cet indicateur qui mesure le nombre de comptes ouverts dans les différentes banques rapporté à la population totale d’un pays, était encore à peine aux alentours de 20% en 2000 et de 40% en 2007, soit à la veille de la mise en place par les principales banques marocaines d’une stratégie agressive d’extension de leurs réseaux. L’autre accélérateur de ce mouvement fut indéniablement l’entrée en lice, en 2010, d’Al Barid Bank qui a atteint, en sept ans d’exercice, quelques six millions de clients.
Quel qu’en soit le ressort du rythme soutenu enregistrée par l’évolution de la bancarisation de sa population, le Maroc est en train de s’approcher des niveaux de certains pays européens tels la Hongrie ou l’Italie, lesquels restent, toutefois, un cran au-dessous des performances des pays aux revenus les plus élevés en Europe (tels la France, l’Autriche ou le Luxembourg) où la bancarisation de la population adulte est quasi universelle (soit proche de 100%). Quant à l’échelle africaine, le Maroc émerge du lot tant au sein de la région de l’Afrique du nord (dont aucun autre pays ne dépasse encore les 50%) que par rapport aux pays de l’Afrique subsaharienne où rares sont ceux qui affichent un taux de bancarisation supérieur à 20% telle la Côte d’Ivoire (contre une moyenne d’à peine 17% pour l’ensemble des États membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine).