Accord entre le Maroc et l’Espagne pour le retour des migrants [Vidéo]
La police nationale espagnole a transféré par la porte nord en direction du poste frontière de Tarajal une trentaine de Marocains arrivés à la nage. La police nationale espagnole compte poursuivre cette lancée.
La police nationale espagnole a lancé une opération pour le renvoi des marocains ayant rejoint Ceuta à la nage. Il s’agit de retours, et non d’expulsions, qui sont effectués après un accord entre les deux gouvernements d’Espagne et du Maroc. Cette gestion s’effectue après la « crise » des nageurs. Cette dernière a été à la genèse d’une nouvelle vague de tentatives d’immigrations. Pour l’instant, la police nationale espagnole a déjà procédé au retour d’une trentaine de personnes et ce dans le secret total et dans le dos des médias. Par la suite, les travaux ont été autorisés et, ce matin, d’autres retours ont été effectués, de sorte que le nombre total de Marocains rentrés au pays sera connu à la fin de la journée.
Lire aussi| Li Changlin, nouvel Ambassadeur de la République Populaire de Chine au Maroc
L’itinéraire utilisé par les autorités espagnoles est identique à celui utilisé lors des derniers rapatriements des personnes bloquées à Ceuta, par la porte qui relie les zones industrielles de Tarajal, où se trouve le bâtiment de confinement, à la frontière. Pour ce retour, la même procédure a été utilisée et il n’est pas écarté qu’elle soit celle suivie avec d’autres entrées d’immigrants, selon les gestions effectuées directement du Gouvernement de la Nation Espagnole-récepteur des plaintes transférées de la Délégation avant la situation vécue spécialement ce dimanche- et du Maroc.
Lire aussi| Relance post Covid-19 : la RAM parachève son plan de restructuration financière
Une décision surprenante et rapide après la crise
Les évènements de ce week-end ont clairement montré un début de crise entre l’Espagne et le Maroc. Les deux alliés ont souvent été appelé à négocier géopolitiquement sur l’affaire des migrants illégaux. L’Espagne reproche cependant au Maroc d’avoir été laxiste et négligeant lors du départ des migrants. Ces événements sont derrière 130 entrées illégales mais aussi des disparitions et des décès.
Cette gestion a été faite conjointement avec le Maroc et ce tout en étudiant chaque cas. Cette démarche continuera à être réalisée avec plus d’immigrés marocains qui se rendent à Ceuta, car sinon, selon la police nationale espagnole, cela générerait une pression impossible à assumer par la ville elle-même.