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« Ach Waqe3 » : l’actualité décryptée par Jamal Berraoui

« Ach Waqe3 » est l’une des émissions phares de MFM Radio qui traite des faits saillants de l’actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui.

Dans l’émission de ce vendredi  29 novembre, le débat tourne autour de :

-Les Etats-Unis ont encore une fois renouvelé par la voie d’un haut responsable du département d’Etat leur soutien au plan d’autonomie pour résoudre le dossier du Sahara marocain, le qualifiant de sérieux, crédible et réaliste.

Jamal Berraoui souligne que les grandes puissances disent que la solution séparatiste est caduque ; même l’Algérie en est convaincue. Il pense qu’aujourd’hui, pour aller de l’avant, les partis politiques et la société civile doivent jouer pleinement et davantage leur rôle dans cette question. Les Américains se rendent à l’évidence que le plan marocain est fiable et viable. Tous les envoyés spéciaux de l’ONU sont convaincus que la question du séparatisme et du référendum sont morts et enterrés. On doit savoir que la Russie n’a jamais voté contre le Maroc. Mais le dossier va durer en raison de la position des généraux algériens qui tiennent à ce que ce problème reste un boulet pour le Maroc.

-L’élection présidentielle algérienne est maintenue pour le 12 décembre prochain. La campagne électorale des cinq candidats se déroule sous tension et dans un climat délétère en raison du rejet populaire et la volonté du Hirak d’en finir avec tout le système, source de tous les maux dont souffre le pays.  

Pour l’analyste de MFM Radio, les candidats n’ont pas la possibilité de communiquer avec les citoyens face au niet de l’écrasante majorité du peuple. Il y aura des élections dont les résultats n’auront aucune crédibilité ou légitimité en raison du taux de participation qui oscillera entre 5 et 7%. L’Algérie va tout droit au mur et à la déstabilisation. L’important est que le hirak demeure pacifique et il y a fort à craindre la manipulation de l’armée et de l’appareil sécuritaire, le retour en force du terrorisme qui a ensanglanté le pays durant la décennie noire, estime Berraoui.

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-21.000 personnes sont porteuses du virus du Sida au Maroc et 77% des personnes contaminées le savent. Pour l’analyste de MFM Radio, cette question mérite une étude approfondie. Depuis qu’on a commencé à dévoiler les chiffres et avec l’arrivée de l’association de lutte contre le Sida (ALCS), on a remarqué après une enquête auprès des travailleuses du sexe, que le client refuse l’usage du préservatif. Le Professeur Noufissa Benchemsi (Paix à son âme) avait fait une étude qui a dévoilé que 60% des femmes atteintes de cette maladie virale, ont été victimes du comportement infidèle de l’époux. Berraoui appelle à rompre avec l’hypocrisie sociale et à communiquer et sensibiliser davantage sur la nécessité du dépistage à travers des campagnes audiovisuelles et d’affichage pour encourager les gens à se servir du préservatif en vue d’éviter toute maladie sexuellement transmissible et éviter tout risque de contamination.

-L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a affirmé dans un communiqué cette semaine d’avoir procédé à l’analyse d’un échantillon d’un lot de conserves de boulettes de sardines dont la date de consommation a expiré le 22 octobre 2018 appartenant à la société Aveiro Maroc. Cette dernière a retiré de la circulation toutes les boîtes incriminées.

L’ONSSA précise que son inspection et les analyses effectuées de l’usine lui ont permis de se rendre à l’évidence que les pratiques de fabrication, de traçabilité et de qualité ne souffrent d’aucune anomalie.

Berraoui pense que les médias ont un grand rôle à jouer pour sensibiliser le consommateur marocain. « Il y a un processus de traçabilité de la fabrication des produits. Il n’y a pas de risque zéro. Les bactéries sont partout. Le lot incriminé date de 2018 et là se pose le problème de suivi et de contrôle. Il faut une politique préventive. Ce genre d’accidents arrive aussi bien aux Etats-Unis qu’en France. Aujourd’hui, les choses s’améliorent au Maroc et il faut doter l’ONSA davantage de moyens pour mener à bien sa mission de protection de la santé du consommateur.

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Publiée par RADIO MFM Officiel sur Vendredi 29 novembre 2019

-Le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie verte et de l’Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy s’est entretenu à Istanbul  avec la ministre turque du commerce, Ruhsar Peckan en marge de la 35ème session du comité permanent pour la coopération économique et commerciale de l’Organisation de la coopération islamique (COMCEC. Au menu, l’aggravation du déficit commercial en faveur d’Ankara suite à la signature de l’accord de libre-échange entre les deux pays et son impact négatif sur les entreprises marocaines conduisant à des faillites de certaines. Les deux parties ont convenu de la mise sur pied d’une équipe technique d’évaluation de cet accord et remédier aux carences pour une meilleure coopération. L’analyste de MFM Radio estime qu’il faut d’abord se demander qui a obligé le Maroc à signer un tel accord. Notre secteur industriel ne peut pas concurrencer le turc. On prend l’exemple du textile. Les turcs soustraient au Bengladesh où les salaires sont trop bas. On a même ouvert les travaux publics aux turcs et nos entreprises ne peuvent pas traiter d’égale à égale. Il est impératif de doter nos entreprises d’un climat d’affaires plus propice sans oublier que dans tout accord, il y a des clauses de sauvegarde.

Carte Blanche : Berraoui la consacre à ce qu’il appelle la culture de lieu. On doit s’inspirer des expériences étrangères. On a des quartiers et des zones où on trouve des usines fermées et abandonnées depuis des années. A titre d’exemple, Aïn Sbaa, Casablanca ou encore à Safi où  il y avait 22 usines de conserve de  sardines. Aujourd’hui, il n’en reste que deux dans un environnement lugubre et repoussant. Dans la culture, la création a besoin de conditions et de cadre de vie. Certains pays ont réussi et ont fait des usines fermées des espaces de vie : de ateliers culturels dotés de petits commerces et d’espaces de loisirs. Bon nombre de ces usines fermées et délabrées au Maroc appartiennent à des banques qu’elles conservent en l’état pour une plus-value à tirer de la spéculation immobilière. On peut créer des associations ou des sociétés à but non lucratif pour prendre en charge ces usines avec un cahier de charges précis pour leur redonner vie. L’expérience de des anciens abattoirs à Hay El Mohammadi à Casablanca doit être dupliquée. Les banques doivent participer à ce grand chantier culturel et socio-éducatif.

« Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au vendredi à partir de 12h30 et rediffusée les mêmes jours à 19h30.

 
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