« Ach Waqe3 » : l’actualité décryptée par Jamal Berraoui
« Ach Waqe3 » est l’une des émissions phares de MFM Radio traitant des faits saillants de l’actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui.
Les thèmes débattus au cours de l’émission de ce lundi 11 novembre 2019 :
– La qualification historique du Tihad Sportif de Casablanca(TAS) pour la finale de la Coupe du Trône aux dépens du Difaâ Hassani d’El Jadida. Le football est un élément identitaire pour une ville ou un quartier, à l’instar de Hay Mouhammadi. La victoire a procuré un grand plaisir à un fervent supporter particulier de cette équipe, en l’occurrence l’ancien Premier ministre Abderrahman El Youssoufi, le fondateur du club.
– « La démission du Secrétaire général de l’USFP Driss Lachgar est une nécessité », a affirmé Hasna Abou Zaid dans une interview accordée à un confrère. Elle y a aussi évoqué sa position sur les relations consensuelles.
« De toute façon, Driss Lachgar doit partir en 2021 », estime Jamal Berraoui relevant que Lachgar a toujours eu des relations tendues avec des Ittihadis. « Toutefois, ceux et celles qui sont restés hors de l’USFP, pourquoi continuent-ils à lapider le parti ? », s’interroge l’analyste. « Seul le Congrès est souverain pour éjecter Lachgar », poursuit-il.
– Le parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), conduit par Pedro Sanchez, est arrivé, dimanche soir, en tête des législatives avec 28% des voix et 120 sièges perdant 3, par rapport à l’échéance précédente sans pour autant avoir une majorité, suivi du parti populaire (PP de droite) qui passe de 66 à 88 sièges (20,8%) et le parti d’extrême droite Vox qui arrive en troisième position passant de 24 à 52 sièges. Celui-ci est incontestablement le grand vainqueur de ce scrutin.
Le problème en Espagne est qu’après la crise de 2008, il y avait eu l’émergence de deux courants, à savoir le parti social-démocrate Podemos à gauche et le parti du centre droit Ciudadanos (citoyens). Ce dernier ne faisait que diaboliser avec sa propagande le conservateur Mariano Rajoy. L’arrivée de Pedro Sanchez, Podemos, considérait pour sa part le parti comme un traître à la cause ouvrière. Vox a joué sur deux cordes : l’immigration et le séparatisme catalan. Néanmoins, le parti séparatiste catalan a gagné des sièges lors de ces élections. Du coup, l’Espagne, faute d’accord entre les deux grands partis pour former un gouvernement de coalition, risque d’entrer dans une zone de turbulence politique, une instabilité qui pourrait avoir des répercussions économiques sur ses relations avec le Maroc.
– Ali Benflis candidat à la présidence algérienne : Il mélange la cause palestinienne avec le dossier du Sahara. Les cinq candidats à la magistrature suprême appartiennent à la vieille garde du régime et fredonnent la même rengaine dans leur adversité vis-à-vis du Maroc. Le Hirak algérien est une affaire algéro-algérienne et à aucun moment il a clamé son soutien au polisario.
Carte Blanche : Le président bolivien Evo Morales, en poste depuis 14 ans, a été poussé, dimanche soir, à la démission, qui s’apparente beaucoup plus à un coup d’Etat. Tel est aussi l’avis de la gauche latino-américaine. Il a mené une politique populiste et entré en conflit avec les Etats-Unis et les multinationales. Pour éviter toute confrontation et bien qu’il ait été réélu par les urnes, l’armée et la police l’ont contraint à la démission contrairement au Venezuela. La CIA a joué un grand rôle dans cette affaire et on est revenu aux années 1970 ; les mouvements populaires de contestation vont continuer. Le risque d’une guerre civile en Bolivie n’est pas à exclure. On retrouve le même scénario d’anarchie orchestrée également au Chili.
A ne pas rater l’émission « Ach Waqe3 » diffusée sur les ondes de MFM Radio de lundi à vendredi, à partir de 12h30.