ADM : la restructuration de la dette obligataire sur les bons rails
Autoroutes du Maroc (ADM) vient de boucler avec succès une émission obligataire garantie par l’Etat. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la stratégie de restructuration de la dette obligataire de l’entreprise.
La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) a récemment clôturé avec succès une émission obligataire garantie par l’Etat pour un montant de 2 milliards de DH. Cette émission est amortissable sur 30 ans avec 15 ans de délai de grâce sur le capital, avec date de jouissance le 25 février 2020. Notons que l’émission a été sursouscrite 1,4 fois et la demande a atteint 2,785 milliards de DH. Le top management précise notamment que cela témoigne de l’intérêt et de la confiance des investisseurs institutionnels à l’égard d’ADM.
Soulignons ADM a lancé une opération de restructuration de sa dette obligataire visant à racheter une partie des lignes existantes. Ainsi, à travers cette opération, l’entreprise vise un reprofilage de l’encours de sa dette obligataire à travers l’émission de nouvelles obligations réservées aux porteurs des certaines obligations existantes. Par ailleurs, force est de remarquer que les efforts d’optimisation et de rationalisation des coûts engagés à partir de 2016 ont permis le redressement des indicateurs financiers de ADM.
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Le rapport annuel & Responsabilité Sociale de l’entreprise pour l’année 2018 montre une progression du chiffre d’affaires à hauteur de 5,3% par rapport à son niveau de 2017, à 3,1 milliards de DH. Un résultat d’autant plus satisfaisant qu’il a été obtenu sans révision tarifaire. ADM a aussi amélioré son résultat d’exploitation de 36%, comparativement à l’exercice précédent, pour atteindre 1,7 milliard de DH. Il est important de noter aussi que pour la deuxième année consécutive, l’entreprise réussit à dégager un résultat net positif au titre de l’année 2018 de 104 millions de DH, en amélioration de 132% en comparaison avec 2017.
La même tendance positive a été enregistrée au niveau du traitement de la dette avec un ratio d’endettement maintenu à 1,5, avec une baisse de 3% pour s’afficher à 39,3 milliards de DH. Précisons enfin que cette performance a été grandement portée par le lancement d’un grand chantier d’industrialisation et de modernisation de l’activité d’exploitation, à savoir la digitalisation et l’industrialisation complète des filières péage et maintenance et l’informatisation de la gestion du trafic.