Ahmed Boukous appelle à intégrer l’amazigh dans tous les domaines
L’entrée en vigueur de la loi organique 26-16 relative à la mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh, en septembre 2019, témoigne de la « volonté politique » du Maroc de promouvoir cette langue et ses affluents culturels, a indiqué le recteur de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), Ahmed Boukous.
En promulguant cette loi, l’Etat s’engage à protéger et développer l’amazigh et ce, en rendant progressivement son enseignement obligatoire à tous les niveaux du système national d’éducation et de formation, en fonction de la disponibilité des ressources financières et humaines et des équipements dans des périodes déterminées, a affirmé le recteur de l’IRCAM, dans une interview avec la MAP.
Il a fait valoir que la loi organique stipule non seulement la responsabilité des institutions en matière de promotion de la langue amazighe, mais met aussi l’accent sur la nécessité d’intégrer cette langue dans les domaines de l’enseignement, de l’information, de la communication, de la création culturelle et artistique, de la justice, de la législation, de la réglementation, de l’action parlementaire, ainsi que dans l’administration.
Boukous a souligné que l’approche juridique à elle seule ne suffit pas, mettant en avant l’action de sensibilisation des citoyens qui figure parmi les missions dévolues à l’État et ses institutions, en particulier l’école et les médias, outre la famille et la société. Cette action, estime-t-il, devrait être menée selon une approche efficace fondée sur la coordination et imprégnée des principes d’universalité et de modernité.
Depuis sa création, l’IRCAM œuvre conformément à une stratégie intégrée qui comprend des recherches pratiques dans l’objectif de promouvoir la langue et la culture amazighes, tout en assurant leur ouverture sur leurs environnements politique, économique, sociétal, culturel, juridique et environnemental, a-t-il assuré.
Pour ce faire, l’Institut a conclu des accords de partenariat avec des institutions et des organisations de la société civile actives dans le domaine de la promotion de la langue, de la culture et de la terre, a-t-il rappelé, faisant part de sa conviction que l’Institut demeurera fidèle à l’essence de cette stratégie et qu’il œuvrera à créer de nouvelles méthodes appropriées aux attentes des citoyens.