Al Amana franchit la barre du milliard de DH en fonds propres
Al Amana ne pouvait rater son anniversaire de vingt ans d’existence sans franchir un nouveau cap qui en fait un des poids lourds du système financier marocain.
En effet, à l’issue d’une année 2017 où il a porté son encours de crédits débloqués à plus de 2,5 milliards de DH avec 343.114 prêts actifs, le leader des Institutions marocaines de Microfinance (IMF) a franchi la barre du milliard de DH en fonds propres (en atteignant plus exactement 1,14 milliard). L’IMF qui revendique un peu moins de 40% du marché marocain du microcrédit rejoint ainsi son principal concurrent, à savoir l’association Attawfiq Micro-Finance (filiale du groupe Banques Populaire) dont les fonds propres avaient atteint 1,05 milliard de DH un an auparavant.
À titre de comparaison, des acteurs importants des métiers parabancaires comme Salafin et Sogelease ne revendiquent chacun que près de 600 millions de DH de capitaux propres à fin 2017, soit le double de ce dont dispose une banque universelle comme CFG Bank ! C’est dire qu’à force de capitaliser les bénéfices depuis 20 ans, Al Amana (au même titre que son poursuivant immédiat avec qui elle contrôle plus de 70% du secteur de la microfinance au Maroc) ne sont plus les petits « frères » des institutions financières traditionnelles qui avaient du mal à obtenir auprès de celles-ci des crédits sans garantie des banques internationales de développement.
D’ailleurs, à fin 2017, le réseau d’Al Amana (le plus large des 13 IMF que compte le pays) a atteint 643 points de vente pour un effectif de près de 2 500 employés. Un réseau qui ne traite plus que les opérations de crédit mais qui offre plusieurs autres produits financiers tels la micro-assurance (324.000 clients bénéficiaires en 2017), le transfert d’argent (3,2 milliards de DH traités l’an dernier) et la monétique (15.000 cartes émises). Cette montée en puissance des principaux acteurs de microfinance au Maroc a contribué à en hisser quatre représentants au sein du top 30 mondial.