Alfa Roméo Stelvio : un SUV sportif et séduisant
C’est à Saint-Moritz en Suisse qu’Alfa Roméo a organisé les tests drive de son SUV Stelvio, un modèle inédit pour le constructeur italien puisqu’il s’agit de la première incursion de la marque dans ce segment. Un segment très porteur : rien qu’en Europe, un modèle sur quatre est un SUV et le sous segment des « familiaux » (segment B) est passé de 398.000 unités en 2008 à 625.000 unités l’an dernier, (716 000 espérées en 2017). Lors de sa conception, Alfa Roméo a opté pour un SUV au comportement dynamique et sportif. Histoire d’insuffler l’ADN de la marque et de l’inviter dans ce segment. Pour cela, le constructeur a repris la plateforme allégée baptisée Giorgio de sa berline Giulia, avec des trains roulants très proches, la même transmission intégrale et les mêmes motorisations avec un quatre cylindres Turbo de 280 ch et un bloc diesel de 210 ch.
Nous avons donc hâte, en atterrissant à Milan, de tester ce nouveau SUV portant haut les couleurs du trèfle. Il nous faudra cependant patienter jusqu’au lendemain le transfert en minibus de Milan jusqu’à Saint-Moritz prenant une demi-journée. Au départ, le lendemain matin, le soleil fait son grand retour mais les routes sont enneigées et glissantes. La neige est tombée toute la nuit. D’entrée, nous avons droit à un Stelvio essence, un deux litres turbo développant 280 ch, une version plus poussée du bloc de 200 ch inauguré par la Giulia l’an passé. Cette puissante motorisation permet au Stelvio d’être l’un des meilleurs de sa classe en termes d’accélération avec un 0 à 100 km/h rempli en juste 5,7 secondes. Avec toute cette neige, nous avons surtout pu compter sur le système de transmission Q4 dont Alfa Roméo a équipé son Stelvio de série. Donnant la priorité au train arrière, il ne renvoie le couple aux roues avant uniquement lorsque le besoin s’en fait sentir. On a eu tout loisir de vérifier la rapidité de ce système de motricité intelligent.
En descendant dans la vallée, le bitume bien sec fait son retour. Nous augmentons le rythme. Le Stelvio donne une belle impression de vélocité, bien aidé par le couple du 2 litres Turbo et la réactivité de son châssis. Le moteur offre une vraie touche sportive, surtout avec le mode dynamique actif et l’excellente boîte automatique à 8 rapports très réactive. La direction très directe du Stelvio permet de l’inscrire avec vivacité dans les virages où l’absence d’inertie témoigne d’une masse bien contenue le rendant très agile. Le moteur offre des relances vigoureuses dignes des 280 ch, mais délivre sa puissance de manière assez linéaire dans une sonorité sans relief. Lorsque nous changeons de véhicule à mi-parcours, nous testons la version Diesel dont les 210 ch offrent une belle allonge à ce bloc légèrement plus poussé que sur la berline. Au final, le Stelvio est bien une « machine à émotion » qui dispose de tout l’esprit Alfa Roméo.
Disponible en concessions au Maroc à partir du 17 avril 2017, il propose en trois finitions : Stelvio, Stelvio Super et une « First Edition » à venir, lancée dans quelques semaines dans la région Europe Middle East and Africa. Comptez autour de 500.000 dirhams en version Super Diesel 210 ch, ce qui le place déjà bien de ses concurrents directs. Les motorisations d’entrée de gamme qui viendront par la suite compléter la famille (Diesel 180 ch et essence 200 ch) devraient rendre le Stelvio encore plus accessible. Alfa est de retour.