Les autorités de régulation jouent des rôles stratégiques dans tous les pays et notamment dans les domaines du commerce, de la finance et dans celui de l’audiovisuel. C’est d’une objectivité exemplaire qu’ont besoin les opérateurs publics et privés dans la gestion du paysage audiovisuel. Ce n’est nullement un gendarme qui peut réguler, mais un accompagnateur dans la voie difficile et coûteuse des produits de l’intelligence et de la création humaine. Notre Souverain a choisi de mettre cette responsabilité entre les mains d’une femme sage et compétente. Mme Lemrini a été nommée à la tête de la haute autorité de la communication audiovisuelle en mai 2010 et a, depuis, piloté avec rigueur et professionnalisme cette institution de régulation. Il ne s’agit pas d’une tâche facile, mais d’une responsabilité qui s’exerce au quotidien pour préserver les valeurs qui font notre système du vivre ensemble et pour développer les moyens d’accès du citoyen à ces relais qu’on appelle les supports audiovisuels. Amina Lemrini n’est pas une technocrate sans lien avec sa réalité politico-sociale. Elle a côtoyé beaucoup de figures de la gauche marocaine et a milité au sein de l’ancien PLS devenu PPS par la suite. Au-delà des choix idéologiques et de ses responsabilités politiques au sein du bureau politique du PPS jusqu’en 1995, Mme Lemrini est considérée comme une militante au service de l’émancipation des femmes. Elle a toujours défendu ses principes et notamment, l’ouverture et le respect de la spécificité de la société marocaine. n