Jamal Kaaouachi, président du Comité central pour l’arbitrage, a révélé le coût financier de l’utilisation de l’assistance vidéo à l’arbitrage «VAR» pendant les compétitions du championnat professionnel.

Dans une déclaration à « Radio Mars », Kaaouachi a déclaré que l’adoption de la technologie VAR dans le championnat national coûterait à la Fédération royale marocaine de football (FRMF) environ 5.000 dollars par match.

La société espagnole Media Pro, spécialisée dans l’application de la technique de l’assistance vidéo à l’arbitrage a été retenue pour la mise en place dans les stades marocains à partir de la prochaine saison sportive, après avoir conclu un accord formel avec la FRMF pour quatre saisons. Conformément au contrat, Media Pro mettra en place de nombreuses caméras ultra-performantes ainsi que des écrans de télévision de dernière génération pour les compétitions du championnat professionnel et  la Coupe du Trône.

Cette technologie coûtera au trésor de la Fédération marocaine de football environ 10,2 millions de dirhams, pendant le championnat national pour une saison seulement.

Il est à noter que la prime du vainqueur du championnat national ne dépasse pas 3 millions de dirhams, alors que le coût de la VAR est évalué à 10,2 millions, soit quatre fois la prime du vainqueur du championnat !

Rappelons que cette technologie sera utilisée lors des demi-finales et la finale de la Coupe du Trône puis en Botola, probablement en 2020.

Les arbitres marocains se forment à la technique VAR

Une session de formation sur la technique d’Assistance vidéo à l’arbitrage s’est ouverte, mardi au Palais des conférences de Mohammed VI à Skhirat, avec la participation de 39 arbitres et arbitres assistants.

A cette occasion, le directeur national adjoint des arbitres de la FRMF, Mohamed Guezzaz, a affirmé à la MAP que l’adoption de la technique de la VAR est “dictée par l’évolution du football”. Et de considérer comme “logique” les erreurs et les controverses autour des décisions prises par les arbitres eu égard à leurs impacts sur le déroulement du jeu.

“La FIFA a lancé la technologie de la VAR pour offrir aux arbitres un outil pour réduire les erreurs ayant un impact direct sur le résultat de la rencontre et en particulier sur l’approbation ou le refus d’un but, d’un penalty ou dans les cas d’expulsion directe d’un joueur (sans récolter deux avertissements) ou encore pour identifier le joueur ayant commis l’infraction afin d’éviter d’avertir ou de renvoyer un autre joueur”, a relevé Guezzaz qui supervise la session de formation, d’une durée de cinq jours. Celle-ci comprend un apprentissage des mécanismes logistiques requis par la VAR et des méthodes d’utilisation.

Pour sa part, l’arbitre international Redouane Jayed a expliqué que l’utilisation de la technique de la VAR est en phase avec la tendance générale du football mondial, notant que le Maroc est pionnier au niveau continental dans l’adoption de cette technologie dans le championnat national.

Dans ce sens, Jayed a mis en avant la contribution de la VAR à la réduction des erreurs commises par les arbitres dans la gestion des rencontres, notant que ces erreurs portaient par le passé d’énormes préjudices aux équipes nationales en impactant leurs résultats.

La technique ouvre également des perspectives aux arbitres marocains pour officier des rencontres régionales et internationales puisqu’ils auront pratiqué cette technique dans le championnat national et acquis de l’expérience dans ce domaine, a-t-il ajouté. Et de souligner que le plus grand nombre d’arbitres sera formé lors de cette session, avant de lancer une formation spéciale pour les joueurs et les entraîneurs.