Arrêtez le massacre
Les Marocains sombrent dans l’angoisse. Les hôpitaux ont montré leurs limites, les queues pour les tests sont interminables, la situation économique est désastreuse et les perspectives ne sont pas meilleures. Et que font nos politiques ? Ils nous offrent un spectacle de derrière les fagots.
Désormais, chaque ministre a sa propre position qu’il exprime en public en l’absence d’un vrai Chef de gouvernement. L’exécutif s’est transformé en une série de cantons au moment où pour retrouver la sérénité, il faut de la visibilité et surtout de la confiance. Les attaques mesquines réapparaissent. La campagne électorale est lancée sur des bases nauséabondes qui ne feront qu’éloigner les citoyens des urnes. Il ne faut pas être devin pour savoir que le taux de participation ne peut que chuter dans ces conditions.
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Tenir les élections à temps est un voyant de la construction démocratique. Mais nous avons accumulé les problèmes. Nous n’avons aucune certitude que d’ici mai, la crise sanitaire sera dépassée. Comment faire campagne dans cette situation ? Imagine-t-on des meetings dans nos souks au mépris des règles sanitaires ? Les partis politiques sont encore moins prêts que d’habitude. Ils n’ont tout simplement pas de plan de sortie de crise. Le PLF 2021, encore en discussion, est déjà caduc parce que ses hypothèses de travail tombent à l’eau, comme partout dans le monde par ailleurs.
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Au Parlement ça ne vole pas très haut, parce qu’ils n’ont pas les moyens de s’élever au niveau des exigences de l’heure. Le mieux dans ce contexte c’est de reporter les échéances électorales, en espérant que les partis puissent préparer un vrai débat démocratique et non pas la foire à laquelle nous assistons.