Une semaine après les attentats de Paris, les messages de solidarité et de compassion se multiplient.

Le ministre du tourisme marocain, Lahcen Haddad dédie ce poème à Paris, une véritable déclaration d’amour, un hymne à la capitale de la vie, de la joie de vivre et des lumières, meurtrie par les chantres des ténèbres.

Paris, je t’aime

Paris, je te vois d’ici, de loin
Tes couleurs en berne
Tes joies refoulées
Tes larmes libres de course
Les fleurs cachent les tâches rouges
Des âmes insouciantes rendues silencieuses.
Paris, je te vois d’ici, de loin
Tes plaisirs réprimés
Tes désirs cachés
Tes romances bafouées
Tes contes féeriques se profilent sans happy end.
Tu es là, victime de ta beauté
Fatale comme la belle femme de la légende
Tu es là victime de ton amour
Débordant de tout bord.
Paris, comment peux tu chanter l’amour après la nuit de la bête?
Comment peux- tu danser la joie
Après que les cris de détresse
aient faussé les rimes de tes odes?
Comment peux-tu continuer
à attirer les pèlerins de l’amour
Quand le sang colore encore tes murs?
Paris, tu incarnes l’amour
Dans tes plaisirs et tes désirs
Tes chants et tes joies
Tes couleurs et tes murs
Tes sons et tes images.
Tu es plus forte que l’agonie
Tu es plus courageuse que la haine Tu es plus jolie que les visages hideux de la nuit
Tu es plus éternelle que les fantasmes venant de la nuit des temps.
Paris, tu seras toujours belle
Pour tes amoureux
Venant de partout
Ces pèlerins de la vie
De l’espoir
De l’avenir
Souriant à l’existence
A la victoire de l’amour
De l’humain en nous tous.
Je t’aime Paris.