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Attentat aux Champs-Elysées : François Hollande confirme la piste terroriste

Un policier a été tué et deux autres ont été blessés en plus d’une touriste allemande, jeudi 20 avril 2017 soir, lors d’un échange de coups de feu sur les Champs-Elysées, à Paris, selon le ministère de l’Intérieur. La touriste a été « légèrement blessée par balle » au cours des échanges de tirs, selon une source policière. Le président François Hollande a affirmé que la piste était « d’ordre terroriste ».

L’homme à l’origine de la fusillade a été tué. Selon la police, au moins deux individus sont impliqués. Pour le porte-parole du ministère de l’Intérieur, les policiers ont été délibérément pris pour cible.

Le groupe État islamique a revendiqué la fusillade, dans un communiqué publié par son organe de propagande Amaq.
« L’auteur de l’attaque des Champs-Elysées dans le centre de Paris est Abu Yussef le Belge, et c’est un des combattants de l’État islamique », a annoncé l’EI. Or, selon les enquêteurs, l’agresseur abattu est un Français de 39 ans, Karim Cheurfi, résidant à Chelles, une banlieue à 18 km à l’est de Paris. Son domicile a été perquisitionné et trois de ses proches ont été mis en garde à vue. Il était un récidiviste, manifestement obsédé par l’idée de s’en prendre aux forces de l’ordre, mais n’était pas connu comme islamiste radicalisé. Dans la voiture, les enquêteurs ont retrouvé un fusil à pompe, deux gros couteaux, un sécateur et un Coran.

La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête sur la fusillade, a indiqué le parquet. Le quartier autour de l’avenue des Champs-Elysées a été fermé à la circulation, pour permettre l’intervention des forces de l’ordre, avant d’être reouvert le lendemain.

Les faits ont eu lieu entre les stations de métro Franklin-Roosevelt et Georges V de la ligne 9 du métro vers 19h GMT. « L’agresseur est arrivé en voiture, est sorti. Il a ouvert le feu sur le car de police à l’arme automatique, a tué l’un des policiers et à essayé de s’en prendre aux autres en courant », a rapporté une source policière.

La Préfecture de police de Paris avait recommandé d’éviter le secteur, indiquant que les forces de l’ordre étaient en cours d’intervention. Une vingtaine de fourgons des forces de l’ordre ont été déployés sur les lieux et un hélicoptère faisait des rondes sur la zone.

Une réunion de crise était en cours à l’Elysée entre le président François Hollande, le premier ministre Bernard Cazeneuve et le ministre de l’Intérieur, Mathias Fekl, en vue de faire le point sur la fusillade, qui intervient à trois jours du premier tour de l’élection présidentielle.

 
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