Attijariwafa bank déploie son arsenal d’accompagnement
Ecosystèmes-industriels. La banque met en place un dispositif incitatif pour accompagner les TPE et PME évoluant dans les écosystèmes industriels. Un premier lot de quatre grands donneurs d’ordre a déjà signé le partenariat, et un deuxième lot est en cours de préparation. par Roland Amoussou
Finançant déjà 29% à 30% des PME marocaines, à travers ses différentes offres, Attijariwafa bank entend rehausser le niveau de cet accompagnement. Pour ce faire, la filiale de la SNI vient de concocter un nouveau package d’offres qu’elle met à la disposition du tissu industriel national. Ce nouveau dispositif d’accompagnement est destiné aux PME évoluant dans les écosystèmes avec les grandes entreprises à plan national. A travers la mise en place de cette offre, présentée le 22 décembre 2014, à la faveur d’une conférence intitulée « Accompagnement des écosystèmes » à Casablanca, Attijariwafa bank affiche sa volonté de contribuer à l’industrialisation du pays, objectif principal du plan d’accélération industrielle, avec son concept phare d’écosystèmes, présenté à Sa Majesté le Roi Mohammed VI en avril 2014 par Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie. Soulignons que la conférence a réuni d’importantes personnalités, tant du milieu bancaire qu’industriel. Outre Mohamed El Kettani, le PDG du groupe Attijariwafa bank, entouré de quelques membres de son top management, on note également, entre autres, la présence de Meriem Bensalah Chaqroun, chef du patronnat(CGEM), Mohamed Fikrat, PDG de Cosumar etc. «Nous sommes conscients de l’enjeu. Attijariwafa bank a toujours été très impliquée dans l’accompagnement du tissu industriel», a souligné Mohamed El Kettani lors de son allocution.
Un deuxième lot de donneurs d’ordre en cours
« Alors que tout le monde disait que les banques sont frileuses et n’ont pas la capacité de financement, nous, au sein de la banque, nous avons pris la décision de démontrer que les banques ne sont pas du tout frileuses », a-t-il ajouté. Dans les détails, il s’agit d’un partenariat entre la banque et les donneurs d’ordres les plus importants du pays, en faveur des entreprises qui opèrent dans leurs écosystèmes. En vertu de ce partenariat, Attijariwafa bank met en place un dispositif de soutien et d’accompagnement aux TPME œuvrant dans ces écosystèmes, construit autour de quatre principaux axes. Le premier concerne le financement des investissements des fournisseurs dans les écosystèmes par le biais de mécanismes spécifiques (Crédit Macharii industrie, Crédit Macharii Effinergie, Leasing Industrie). Le deuxième axe vise le financement des besoins de fonctionnement des fournisseurs et la prise en charge des règlements intra-écosystèmes, c’est-à-dire le préfinancement des marchés, des avances sur factures etc. Le troisième axe se focalise sur la sensibilisation des TPME à travers des tournées régionales, avec les donneurs d’ordres. Ces campagnes de sensibilisation vont permettre de donner plus de visibilité aux TPME sur les marchés futurs ainsi que des formations spécifiques. Le dernier axe vise l’accompagnement à l’international des entreprises évoluant dans les écosystèmes. Selon Hassan Bertal, DG adjoint Attijariwafa bank, tout ce dispositif ne saurait marcher s’il n’y a pas une mise en relation des patrons des TPE et PME avec les grands donneurs d’ordre. C’est d’ailleurs pour cela que la banque travaille, en étroite collaboration avec la CGEM, pour la mise en place d’une plateforme qui va faciliter le contact entre les deux acteurs. Il faut aussi savoir que les salariés des entreprises évoluant dans les écosystèmes peuvent également bénéficier de certains avantages dans le cadre de cette offre( Crédit immobilier à des conditions avantageuses etc). Précisons qu’un premier lot de grands donneurs d’ordre a déjà signé cette convention de partenariat avec Attijariwafa bank. Il s’agit de l’OCP, de Cosumar, de Holcim et de l’ONE. Hassan Bertal a aussi laissé entendre qu’un deuxième lot est en préparation. Rappelons que cette année, 30% des crédits octroyés aux entreprises, de façon globale, sont allés au secteur industriel. Une part en nette augmentation, puisqu’elle était de 26,3% en 2013.