Procès Raissouni : indignations sur les réseaux sociaux
Le procès Hajar Raissouni a enflammé les réseaux sociaux. La sentence a été jugée trop sévère par les nombreuses voix soulevées en soutien à la journaliste, considérant ce jugement une atteinte grave aux libertés individuelles.
La journaliste du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum Hajar Raissouni et son fiancé Rifaât Al Amine ont été condamnés, ce lundi 30 septembre, à un an de prison ferme par le tribunal de première instance de Rabat pour “avortement illégal” et “relations sexuelles hors mariage”.
Hajar Raissouni, 28 ans interpellée fin août, à l’entrée d’un cabinet médical de Rabat, avait été « contrainte à faire un examen médical sans son accord », selon elle. Ses avocats avaient assimilé cet examen à de « la torture », pointant des « manquements de la police judiciaire » et des « preuves fabriquées », et plaidé pour sa libération.
Lors d’une précédente audience, Hajar Raissouni, qui dénonce un procès « politique », avait nié tout avortement, assurant avoir été traitée pour une hémorragie interne, ce que son gynécologue a confirmé devant le tribunal.
L’affaire a suscité colère et indignation dans les médias et sur les réseaux sociaux, soulevant des débats sur les libertés individuelles au Maroc.