Après la fausse vraie rumeur sur la démission de Salaheddine Mezouar de la présidence du RNI, la nouvelle de la prise en charge des affaires de ce parti par Aziz Akhannouch a circulé et a été confirmée. Le score électoral de l’allié du PJD durant ces trois derniè- res années n’a pas été à la mesure des efforts déployés dans les secteurs dont il avait la charge. L’essentiel du bilan gouvernemental est fait de succès macroéconomiques, de performances en matiere d’accélération industrielle et d’avancées du Plan Maroc Vert (PMV) et le RNI n’a tiré aucun bénéfice électoral de ce bilan. Mezouar est parti et Akhannouch est arrivé. Rien que le nom du porteur du PMV fait de lui et du RNI un allié de taille pour Benkirane et le PJD. La personnalité d’Aziz Akhannouch est connue dans le monde des affaires et dans celui de la modernisation du secteur agricole. De la FAO aux ministères de l’agriculture des pays africains, l’expertise acquise par le Royaume dans la nouvelle gestion du secteur primaire est reconnue en même temps que le travail du ministre Akhannouch. Le Maroc ne peut s’offrir le luxe de se passer de ses gros calibres et le prochain gouvernement trouverait en la personne de cet homme un appui de taille. L’homme d’affaires et ministre a tenté durant ces dernières années de consacrer son temps à la mutation structurelle de l’agriculture marocaine, il voulait rester loin de la politique dans sa dimension partisane, mais le devoir de restructurer un parti l’a appelé et il ne pouvait point tourner le dos à l’appel de ses amis.