BAM devrait maintenir le taux directeur inchangé, selon CDG Capital Insight
Bank Al Maghrib (BAM) devrait maintenir, lors de son Conseil prévu le 23 mars, le taux directeur inchangé à 1,5%, selon les prévisions de CDG Capital Insight.
Le premier Conseil de Bank Al-Maghrib, au titre de l’année 2021, se tiendra le 23 mars pour décider de la conduite de la politique monétaire. Le milieu des affaires espère une baisse du taux directeur. Il faut dire qu’une baisse du taux directeur diminuerait par ricochet les taux d’intérêts bancaires et accélèrerait ainsi la demande de crédit, et augmenterait la demande sur les biens de consommation et d’équipement. Qu’en sera-t-il ? Selon les anticipations de CDG Capital, publiées dans son « Flash pré-Conseil de Bank Al-Maghrib », il « est plus probable que le Conseil de Bank Al-Maghrib maintienne le taux directeur inchangé au niveau de 1,5% lors de ce prochain Conseil, et ce dans l’attente d’une transmission complète des baisses du taux directeur vers les taux débiteurs et d’une reprise de la demande de crédit aussi bien des entreprises que des ménages ».
Lire aussi|Covid-19 : plus de 9 personnes sur 10 vaccinées en Afrique sont marocaines
D’après l’économiste à la Direction Insight, Ahmed Zhani, « certes dans les conditions économiques actuelles, une amélioration supplémentaire des conditions de financement pourrait être bénéfique pour la relance, et ce d’autant plus que les risques inflationnistes à l’horizon de prévision (8 trimestres) sont globalement orientés à la baisse en résultat de la régression prévue de la demande avec la hausse anticipée du chômage, le ralentissement du taux d’accroissement des transferts des MRE et la baisse des crédits accordés aux ménages ». Toutefois, poursuit-il, malgré les deux baisses du taux directeur de 75 points de base (PBS) en 2020, la transmission vers les taux débiteurs, particulièrement ceux relatifs aux entreprises, demeure incomplète en liaison d’une part, avec la hausse du risque associé à cette catégorie de prêt et d’autre part, la durée nécessaire pour ajuster à la baisse le coût moyen des ressources bancaires afin de préserver la marge d’intermédiation. Parallèlement, le taux d’accroissement des crédits continue à ralentir en liaison avec la mauvaise conjoncture économique et l’affaiblissement de la capacité de crédit des ménages, a-t-il ajouté.