« Ban Ki-moon le rigolo » par ( Jamal Berraoui )
Selon Tsahal, le Hamas a fait prisonnier un officier israélien, ce que la résistance palestinienne dément. Ban Ki-moon a réclamé la libération immédiate du soldat, Kerry a qualifié de « barbare » l’acte présumé. Kerry est un obligé d’Israël et rien d’autre, mais le secrétaire général de l’ONU aurait mieux fait de se taire.
Il y a une semaine, Tsahal a annoncé l’arrestation de 140 « terroristes », c’est-à-dire des militants du Hamas, on n’a pas entendu le coréen. Dans une guerre, il y a des morts. Des blessés et des prisonniers. Le déséquilibre des forces est patent, mais le Hamas a ôté la vie à 60 soldats sionistes et a fait un prisonnier. La soldatesque Israélienne préfère s’attaquer aux civils. Cela fait 70 ans que ça dure, depuis Deir Yassine on sait à qui on a affaire, à des barbares pires que les nazis.
On sait aussi qu’Israël, Etat raciste, belliqueux, colonialiste, jouit de l’impunité absolue auprès des sponsors de ce machin qui s’appelle l’ONU. Pour ma part, je considère que l’Occident, les USA en tête, n’est pas l’allié d’Israël mais son vassal. Dès qu’il s’agit du Moyen Orient, le pouvoir n’est plus à la Maison Blanche, mais chez l’AIPAC. Netanyahu a « tancé » Obama devant le parlement américain.
Tout cela on le sait. Mais Ban Ki-moon a tenu à nous le rappeler de manière ridicule. Les Palestiniens ont le droit de mourir, d’être faits prisonniers, pas celui de riposter avec les faibles moyens qui sont les leurs.
Les Palestiniens ont fait prisonnier un soldat qui a lâché son arme, qui s’est rendu. C’est ce que préconise la loi de la guerre. La barbarie, c’est l’abattre lorsqu’il est désarmé. Le Hamas compte probablement l’utiliser comme monnaie d’échange pour obtenir l’élargissement de prisonniers palestiniens. En attendant, il faut assurer sa sécurité, y compris face aux bombardements israéliens, ce qui n’est pas une simple affaire. Ce qu’il se passe à Gaza c’est un massacre, un génocide. Ban Ki-moon n’y peut rien, qu’il fasse alors preuve de décence en se taisant. Il est payé pour servir, qu’il le fasse sans ironie.