Bank Al-Maghrib livre ses impressions sur l’environnement international
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La première partie du rapport commence par un aperçu sur l’environnement international.
Ce dernier est caractérisé par une reprise avec une accélération de la croissance, en 2017, à 3,8%. Ce sont les économies avancées qui en seraient les locomotives, suivies des pays émergents et en développement. En effet, en tête du train mondial, les Etats Unis-d’Amérique (EUA) passent d’un taux de croissance de 1,5% en 2016, à 2,3% en 2017. Dans les pays émergents, la Chine avance de 6,7 à 6,9%. La Turquie est en tête, avec un taux de croissance de 7%. La croissance des pays de l’Afrique Subsaharienne dont le taux est passé de 1,4% à 2,8%, est due principalement à la hausse des prix des matières premières (hors produits agricoles). Le marché du travail a aussi connu une embellie aussi bien aux EUA qu’en zone euro. Le prix des produits énergétiques a connu une hausse de 23,6%. A fin décembre 2017, le cours du pétrole a atteint 63,8 dollars le baril. Les prix des métaux et des minerais ont globalement augmenté de 24,2%. Par contre, le cours des produits agricoles a fléchi de 0,5%. Le prix du phosphate brut a baissé de 22,8%, à 97,2 dollars la tonne.
L’inflation, au niveau mondial, a connu une faible progression de 3%, en 2017. Cette hausse a été enregistrée dans les pays avancés, avec cependant un recul dans les pays émergents. Les finances publiques, au niveau mondial, ont connu une amélioration. Le déficit budgétaire a reculé de 1,5% à 0,9% du PIB mondial, avec cependant une persistance d’un niveau élevé d’endettement. Toutefois, aux EUA, la situation budgétaire a continué à se détériorer, avec un creusement du déficit budgétaire de 4,2% à 4,6% du PIB.
Les exportations ont connu une nette amélioration au niveau des pays émergents et en développement, avec une croissance globale de 6,4%, imputable surtout aux produits énergétiques. Les IDE ont aussi connu une reprise avec une progression de 5%. Et contrairement aux salaires qui ont connu, au niveau mondial, une faible augmentation de 1,6%, les principaux résultats financiers des entreprises reflétés sur les principaux marchés boursiers ont connu une embellie. Ainsi l’Indice Dow Jones Industrials s’est accru de 21,3%, le NIKKEI 225 de 19,4%, l’Eurostoxx 50 de 16,2% et le FTSE 100 de 14%. C’est là un indicateur très significatif quant à la répartition des richesses au niveau mondial et au risque d’aggravation des inégalités.
Enfin, dans cette première partie, le rapport de Bank Al-Maghrib n’oublie pas de mentionner les nouvelles perspectives que pourraient offrir les « crypto-actifs ». Cette « monnaie électronique » présage de grands bouleversements systémiques et fait appel à une vigilance des Etats et à leur mobilisation pour son nécessaire encadrement.