Banque : les impayés atteignent 5,3 milliards de DH sur les 4 derniers mois
Les banquiers n’ont pas le moral au beau fixe. Et pour cause, les impayés, notamment du côté des entreprises, n’ont fait qu’augmenter ces derniers mois. Depuis la fin des moratoires sur les échéances des crédits, les impayés se sont envolés atteignant 1,7 milliard de DH en septembre sur un mois et 5,3 milliards de DH au cours des quatre derniers mois.
Le volume des impayés de ces derniers mois commence à donner le tournis aux banquiers. Le stock est en hausse de 9 milliards de DH sur les neuf derniers mois atteignant ainsi un total de 79 milliards de DH, rapporte L’Economiste dans sa publication du jour. Le quotidien fait remarquer que la reconduction du confinement chez plusieurs des partenaires économiques du Maroc, la France en tête, va exacerber les difficultés dans un certain nombre de secteurs et allonger la durée de sortie de crise. Ainsi, le secteur bancaire s’attend d’ores et déjà à une hausse considérable des créances en souffrance malgré les efforts déployés par le gouvernement et Bank Al-Maghrib pour atténuer l’impact de la crise.
Lire aussi| Tramway : Casa Transport décroche un prêt de 1,1 milliard de DH auprès de l’AFD
L’Economiste indique que la qualité des portefeuilles s’est nettement dégradée sur les 9 premiers mois de l’année aussi bien du côté des entreprises privées que des ménages. Notons que le taux de sinistralité s’est établi à 11,6% pour les entreprises en dégradation de 0,9 point en 9 mois. Pour les ménages, 9,4% des crédits sont revenus impayés contre 8,4% à fin 2019. Soulignons que depuis la fin des moratoires sur les échéances des crédits, les impayés ont pris de l’ampleur, progressant de 1,7 milliard de DH en septembre sur un mois et de 5,3 milliards de DH au cours des quatre derniers mois. Force est de préciser aussi qu’au premier semestre, le coût du risque des banques cotées avait flambé de 141% à 8,8 milliards de DH. L’Economiste fait remarquer que l’ampleur de la hausse traduirait également une approche de provisionnement très conservatrice en l’absence de visibilité sur l’évolution de la situation sanitaire et des perspectives économiques.
Lire aussi| Établissement de paiement : GCAM en ordre de bataille