Bénéfice historique de la SCR en 2017
Chose promise chose due. En effet, alors que son directeur général, Youssef Fassi Fihri, avait annoncé récemment lors du 5ème Congrès actuariel africain tenu à Casablanca que l’exercice 2017 sera consacré par un bénéfice record, la Société Centrale de Réassurance (SCR) vient, en effet, de publier des résultats époustouflants pour l’année écoulée.
Aussi, avec un résultat net qui tutoie la barre des 500 millions de dirhams (plus précisément 492 millions de DH), le premier réassureur du Maroc réalise la meilleure performance de son histoire et ce, principalement grâce au net rebond de la Branche Vie dont le résultat technique se hisse d’un peu moins de 10 millions de DH à 195 millions de DH et plus particulièrement la réalisation de plus-values plantureuses sur quelques actifs (un placement) préalablement adossés aux engagements de la Branche Vie (pour un total de 145 millions de DH).
Par conséquent, les fonds propres de la SCR se bonifient substantiellement en atteignant 2,6 milliards de DH (contre 2,2 milliards de DH à fin 2016). Toutefois, si l’Omega du CPC (Compte de Produits et Charges) est au beau fixe, il en va tout autrement au niveau de l’Alpha qui fait ombre au tableau global puisque les primes émises continuent de s’effriter s’établissant à 1,6 milliard de DH à peine contre 2,38 milliards de DH en 2016 et 2,52 milliards de DH un an auparavant. Il faut dire qu’après le démantèlement de la Cession légale de 2007 à 2012 (un système de « rente » en vertu duquel chaque assureur marocain devait rétrocéder 10% de ses primes émises au réassureur national unique), la SCR a dû faire face à l’arrivée de la concurrence, dès 2015, avec l’entrée en lice de MAMDA RE, une joint-venture entre la MAMDA, premier assureur agricole du Maroc, Partner Re, leader mondial sur les activités agricoles et la Mutuelle centrale de réassurance française. Le salut viendra peut-être du déploiement en Afrique où la filiale de la CDG vient de recevoir l’approbation de la Commission Régionale de Contrôle des Assurances (CRCA) pour accéder à l’ensemble des marchés de la zone CIMA (Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances) à travers son bureau de représentation à Abidjan ouvert en 2014.