BMCE Bank et la BEI au chevet de la gestion des déchets solide au Maroc
Joli coup que celui réalisé par le groupe BMCE Bank à la veille de la messe planétaire du climat qui se tient à Marrakech dans quelques jours. En effet, la Banque Européenne d’Investissement (BEI) vient d’approuver l’octroi au vaisseau amiral du groupe FinanceCom d’une ligne de financement de 20 millions d’euros (près de 220 millions de dirhams) destinée à financer les projets portés par des promoteurs privés marocains et touchant à la gestion des déchets solides. Il faut dire que BMCE Bank n’est pas à son premier engagement en faveur de l’économie verte après avoir été, dès 2011, la première banque de la région MENA à obtenir la certification ISO 14001 et en s’apprêtant à devenir la première banque maghrébine à émettre des « obligations vertes » pour un total de 500 millions de dirhams.
L’apport de la BEI représente la moitié de l’enveloppe que souhaite consacrer la banque présidée par Othman Benjelloun à un secteur des plus stratégiques pour la politique environnementale du Maroc. Concrètement ce financement bénéficiera principalement à des sociétés opérant dans les créneaux de la collecte de déchets ménagers (lesquels représentent plus des trois quarts des 9 millions de tonnes de déchets solides générés annuellement par les entreprises et les citoyens), de la valorisation et du traitement des déchets (actuellement pas moins de douze centres ayant un tel objet sont en construction partout au Maroc) et de la gestion de décharges contrôlées (qui ne captent actuellement que près du tiers des déchets).
Rappelons que le Maroc a mis en place en un Programme National des Déchets Ménagers (PNDM) qui vise, à horizon 2020, à atteindre un taux de collecte de 90% en 2020 (contre près de 75% aujourd’hui), réhabiliter toutes les décharges existantes, généraliser les centres d’enfouissement et de valorisation à toutes les grandes villes et à développer la filière de « tri-recyclage-valorisation » avec l’objectif d’atteindre un taux de 20 % du recyclage (contre à peine 10% aujourd’hui).