Au premier semestre 2015, BMCI a vu ses bénéfices reculer de près de 14% à 221 MDH. La banque est en retard par rapport aux objectifs de son business plan.

Les comptes semestriels de BMCI font ressortir une légère baisse des dépôts de la clientèle de 0,7% par rapport au premier semestre 2014 pour s’établir à 42,3 milliards de DH. Dans le même sillage,  les crédits par caisse à la clientèle se sont établis à 50,3 milliards de DH en baisse de 7% pour la même période de référence.

Dans ce contexte bilanciel, BMCI a enregistré un PNB consolidé de 1,6 milliards de DH en légère diminution de 1,2% par rapport à la même période de l’année précédente. Sur la même période, le coefficient d’exploitation s’établit à un niveau de 47,6% aboutissant à un RBE de 838 MDH. Ce dernier est en baisse de 3,8% par rapport au premier semestre 2014.

De plus, la filiale marocaine du groupe BNP Paribas a supporté, au premier semestre 2015, un coût du risque consolidé en progression de 21,3% à 484 MDH. Cette envolée du risque a fait que le RNPG a reculé de 13,9% par rapport au premier semestre 2014 pour s’établir à 221 MDH.

Signalons que ce RNPG représente à peine 26% des prévisions de la banque pour l’année en cours. En effet, la BMCI prévoit d’enregistrer en 2015 des bénéfices consolidés de l’ordre de 854,5 MDH selon son dernier business plan.

En conclusion, le recul des résultats de BMCI illustre les difficultés stratégiques des filiales des banques étrangères face à la forte concurrence des banques marocaines panafricaines. En effet, l’expansion rapide des banques marocaines notamment Attijariwafa bank, BCP et BMCE dans le continent africain a mis les banques de taille moyenne devant le dilemme stratégique de trouver un juste équilibre en termes de croissance.