Bourse de Casablanca: Cosumar à renforcer dans les portefeuilles
La société de bourse, Maroc Services Intermédiation (M.S.IN), recommande de renforcer le titre Cosumar dans les portefeuilles. Le groupe affiche de bonnes perspectives financières et des ambitions prometteuses à l’international.
La valorisation du titre Cosumar par M.SI.N a abouti à un cours cible de 209 DH avec un rendement sur dividendes (D/Y) de 5%. « Cosumar est une valeur à fort potentiel de développement. D’ailleurs, son rendement sur dividendes est supérieur à la moyenne du marché », explique à Challenge.ma Mohamed El Mehdi Chamchati, analyste financier à M.S.IN .
Cette valorisation est basée, entre autres, sur les hypothèses du maintien de la subvention du sucre par l’Etat, le maintien des prix de l’énergie au niveau actuel, notamment ceux du pétrole brut à moins de 60 dollars le baril.
En effet, pour chaque tonne de sucre vendue, Cosumar bénéficie d’une subvention sur le prix de vente à hauteur de 2661 DH afin de maintenir un faible niveau des prix pour le consommateur et d’assurer un meilleur revenu aux agriculteurs.
700 millions de DH de bénéfices attendus en 2015
Cette subvention permet au groupe de consolider son activité dans un environnement caractérisé par la hausse des prix et la volatilité des intrants. Ainsi, Cosumar devrait afficher en 2015 un chiffre d’affaires consolidé de 6,15 milliards de DH et un résultat net consolidé de 685 millions de DH selon les pronostics de la société de bourse. Pour les années à venir, Cosumar disposerait du tiers de ses bénéfices en réserves pour faire face à ses investissements futurs.
5 milliards d’investissement d’ici 2020
D’ailleurs, Cosumar a signé avec l’Etat un contrat-programme de 5 milliards de DH d’investissements courant jusqu’en 2020. Ce contrat portera sur l’extension des superficies réalisées en cultures sucrières pour atteindre 105.700 ha, la modernisation des sucreries et l’augmentation de leurs capacités de production en vue d’absorber l’augmentation parallèle de la production locale de canne à sucre et de betterave. L’objectif consiste à porter le taux de couverture des besoins en sucre à partir de la production nationale de 40% actuellement à plus de 60% en 2020.
A la conquête de l’Afrique
Cosumar a internationalisé son tour de table depuis la prise de participation de Wilmar et affiche clairement ses ambitions en Afrique. L’opérateur sucrier a déjà étudié une première implantation au Soudan via un projet Greenfield de production de sucre à base de canne. La société a annoncé avoir signé des contrats de location de terrain pour 30 ans renouvelables.
Au Cameroun, Cosumar a été pré-qualifiée pour le développement d’un complexe agro-industriel sucrier sur une superficie de 31.000 ha. La prochaine étape sera la réalisation d’une étude de faisabilité du projet, et le lancement des négociations avec les instances gouvernementales camerounaises.
Quant à l’activité de l’export, Cosumar projette d’explorer le potentiel de développement de l’export de sucre blanc fabriqué à l’usine de Casablanca à partir de sucre brut importé. Cela concernera principalement des pays de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne tels que la Mauritanie, la Lybie, le Sénégal, la Guinée, la Gambie, la Cote d’Ivoire et le Ghana.