Bourse: La place gagne près de 8% en 15 séances
Alors que l’on s’attendait à une fin d’année morose, la bourse est en train de reprendre des couleurs. Les grosses capitalisations sont, pour la plupart, en forte croissance. Cependant, les volumes demeurent très faibles, ce qui ne laisse pas entrevoir une croissance durable.
La reprise se confirme au niveau de la bourse des valeurs de Casablanca. L’indice global de la place, le MASI, est passé de 9094 à 9812 points, entre le 19 octobre et le 7 novembre, soit en moins de trois semaines. En termes relatifs, il s’agit d’une croissance de l’ordre de 7,8% sur cette courte période. Depuis plus d’une année, la place n’a pas connu un redressement aussi important, en l’espace d’une quinzaine de séances de cotation seulement.
Il faut dire que les grosses capitalisations contribuent amplement à une telle performance.
Le promoteur immobilier Addoha, par exemple, a réussi une belle remontée en passant de 59 à 64,9 dirhams, entre le 19 octobre et le 7 novembre, enregistrant une progression de 10%. Ce n’est là qu’une partie des pertes subies par l’action entre mi-septembre et début octobre qui est effacée. Il faut rappeler que l’action Addoha s’échangeait en effet à plus de 73 dirhams, il y a un peu plus d’un mois. Le potentiel de reprise n’est donc pas épuisé.
Maroc Telecom profite de l’annonce de Vivendi
La remontée concerne même la première capitalisation de la place à savoir, Maroc Telecom, dont le cours est passé de 96 à 114,10 dirhams. Il faut dire que depuis juin dernier, l’action Itissalat Al Maghrib n’avait pas atteint 114 dirhams. Alors qu’à deux reprises, elle a franchi cette barre, en l’espace d’une semaine. Cette nette reprise s’explique par la confirmation de la volonté de Vivendi de céder les 53% qu’il détient. Mieux: c’est l’engouement de quatre acteurs internationaux de référence pour le rachat de Maroc Telecom qui explique cette croissance du cours de l’opérateur historique. C’est en tout cas, l’unique explication possible puisque les résultats de Maroc Telecom ont subi une certaine dégradation à fin septembre. Avec 22,5 milliards de dirhams, le chiffre d’affaires des neuf premiers mois est en baisse de 3% par rapport à la même période de 2011. De même, le résultat opérationnel a reculé de 2,7% pour s’établir à 12,5 millions de dirhams.
D’autres valeurs qui, précédemment, ont également subi une forte baisse, goûtent aux saveurs de la reprise. C’est le cas de Ciments du Maroc qui, de 730 dirhams, est remonté jusqu’à 780 dirhams. Il faut rappeler que Ciments du Maroc a subi de plein fouet la concurrence d’Atlas Ciment qui ne cesse de grignoter des parts de marché. Et dernièrement, Lafarge Ciment confirme son arrivée en lançant un appel d’offre pour la construction de son usine à Agadir.
Chez les bancaires, secteur représentant 33% de la capitalisation boursière, la croissance est également au rendez-vous. Pratiquement, toutes les actions sont en nette amélioration. De 10305, l’indice sectoriel bancaire est passé à 10831 points.
Néanmoins, cette croissance n’est pas assise sur un volume conséquent qui puisse confirmer la poursuite de la hausse, même si ces trois dernières semaines ont permis de changer de manière importante l’évolution de l’indice global par rapport au début de l’année. Tout le monde craignait que 2012 se termine en nette baisse, mais il y actuellement une lueur d’espoir quant à la limitation du recul des principaux indices. ■