Boussaid défend le modèle économique du Maroc
Forum de Paris-Casablanca Round. Le Maroc, malgré la crise économique en Occident et l’impact des instabilités dans la région MENA, a su maintenir le cap. Le modèle de développement marocain a été notamment salué lors de l’édition 2015 du Forum de Paris-Casablanca Round. par Roland Amoussou
L a sixième édition du Forum de Paris-Casablanca Round s’est tenue mercredi 4 février dans la capitale économique, sous le thème: «Challenges inédits cherchent politique soutenable». Hommes politiques, patrons de presse, chefs d’entreprises, grands patrons, tous ont répondu présent à l’appel comme à l’accoutumée, dans une salle totalement comble. Ce forum, initié par le Président du Forum de Paris, Albert Mallet, s’est imposé au fil des années comme un lieu d’échange et de partage pour « construire ». Ainsi, donnant le coup d’envoi de cette édition 2015, Mohamed Boussaid, ministre de l’Économie et des Finances, a fait remarquer que le Maroc s’est fixé le cap de l’émergence économique pour les années à venir. Dans son discours, le ministre est notamment revenu sur les principaux indicateurs de l’économie nationale. « L’émergence est nécessaire pour un pays comme le Maroc qui doit répondre aux aspirations de ses jeunes qui sont nombreux chaque année à rejoindre le monde du travail. Le cap de l’émergence économique que nous nous sommes fixés à l’aube de ce nouveau monde qui se dessine devant nous, est tout à fait à notre portée, si on arrive à accélérer l’industrialisation de l’économie de notre pays, à construire de nouveaux moteurs de croissance par l’investissement dans l’éducation, l’innovation et les réformes structurelles à fort impact sur notre compétitivité économique », a souligné Mohamed Boussaid.
Urgences
Il a également mis l’accent sur le chantier de la réforme du système éducatif national, qui constitue un des grands défis à relever par le Maroc. Force est de rappeler que ce Forum de Paris-Casablanca Round se tient dans un contexte particulier, marqué par une relation bilatérale compliquée entre le Maroc et la France. Toutefois, la relance, il y a deux semaines, de la coopération judiciaire, suspendue pendant plusieurs mois, entre le Maroc et la France laisse croire que la tension devrait baisser d’un cran. « La coopération franco-marocaine retrouve enfin sa force habituelle », a d’ailleurs affirmé Miriem Bensalah Chaqroun, Présidente de la CGEM(Confédération générale des entreprises du Maroc), lors de son intervention dans le premier panel du forum. La patronne des patrons est, pour sa part, aussi revenue sur le challenge que doit relever le système éducatif national. « Il nous faudra savoir adapter le système éducatif au marché du travail », a-t-elle souligné, ajoutant qu’il est primordial de lutter efficacement contre le chômage des jeunes. «Nous savons combien cette jeunesse résolument tournée vers l’avenir peut être un puissant moteur de transformation politique, économique et sociale», a déclaré Miriem Bensalah Chaqroun. Pour Albert Mallet, le constat est fait: Le monde passe à un stade où beaucoup d’espoirs ont été détruits. «Nous devons trouver des réponses à ce qui se passe autour de nous», a précisé le Président du forum. Les intervenants, dans leur plus large majorité, ont insisté sur le fait qu’il faut trouver des solutions aux challenges actuels.