Brahim Benjelloun-Touimi : « Si l’Afrique est considérée comme fragmentée et difficile d’accès, le Maroc peut être ce conduit qui permet de pénétrer le continent »
Un panel relatif à « l’intégration des systèmes de paiement comme accélérateur de croissance en Afrique », a été tenu lors de la deuxième journée de l’ US-Africa Business Summit, qui se déroule pour la première fois au Maroc du 19 au 22 juillet à Marrakech.
Les intervenants sont revenus sur la nécessité de réfléchir à la mise en place d’une plateforme panafricaine qui puisse permettre aux entreprises et aux gouvernements de commercer entre eux au sein des différents marchés africains, de manière instantanée, transparente, et en monnaies locales.
Intervenant à cette occasion, Brahim Benjelloun-Touimi, Group Executive Managing Director, Bank of Africa, a déclaré : « La présence du groupe Bank Of Africa à cet événement c’est d’abord la fidélité à son ADN, celui de contribuer à la promotion des investissements et des échanges du Maroc avec l’extérieur, plus particulièrement du Maroc avec l’Afrique et de l’Afrique avec le reste du monde. Nous avons eu la chance d’avoir les Etats-Unis à travers un Conseil maroco-américain du commerce, qui ont choisi pour la première fois de venir au Maroc et de faire cette importante conférence. BOA est présente pour apporter son appui à travers la participation à ce panel, son appui pour que les Etats-Unis retrouvent une place naturelle qu’ils doivent occuper en Afrique.
Lire aussi | Caisse Marocaine des Retraites. La réorganisation sur les bons rails
Et de poursuivre : « Le Maroc est naturellement la plateforme de rayonnement vers l’Afrique. Si l’Afrique est considérée comme fragmentée et difficile d’accès, le Maroc peut être ce conduit, ce simplificateur, ce communicateur qui permet de pénétrer l’Afrique. »
De son côté, Adil Zbir, Responsable de la Surveillance des Infrastructures de Marchés Financiers et des systèmes de paiement auprès de Bank Al Maghrib, a déclaré : « Le sujet est extrêmement important car il est intimement lié à la question de la croissance au niveau du continent, de financement du commerce entre pays. L’idée est d’essayer de permettre à ce que le paiement entre pays africains se fasse en temps réel et avec un coût des plus abordables », a-t-il affirmé.
Lire aussi | Le groupe OCP offre à l’Afrique 550.000 tonnes d’engrais
Le panel a abordé dans un premier temps les challenges à relever pour que l’intégration réussisse. « Les challenges d’un point de vue réglementaire portent essentiellement sur la partie protection des données personnelles, le financement du terrorisme et blanchiment d’argent, et sur tout ce qui est certification et signature électronique. Il y a également des challenges « technologiques », au niveau de l’Afrique où les systèmes de paiement sont plus ou moins fragmentés d’un point de vue technologique. »