Brexit: 3 PDG britanniques sur 4 envisagent de délocaliser
Les chefs d’entreprise britanniques sont confiants dans leurs perspectives de croissance mais les trois quarts d’entre eux envisagent de délocaliser une partie de leurs activités à l’étranger après le vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, montre ce lundi une enquête du cabinet KPMG.
Réalisée auprès de 100 sociétés réalisant entre 100 millions et un milliard de livres de chiffre d’affaires, l’étude montre que 86% des PDG interrogés disent avoir confiance dans la capacité de leur entreprise à se développer au cours des trois prochaines années. Si 69% se disent également confiants dans la croissance de l’économie britannique sur la même période, 76% ajoutent envisager de déménager hors du Royaume-Uni leur siège social ou certaines activités en raison du résultat du référendum du 23 juin. « Les PDG réagissent à l’incertitude actuelle en envisageant différentes éventualités », a déclaré Simon Collins, le président de KPMG pour le Royaume-Uni.
« Plus de la moitié pensent que la capacité du Royaume-Uni à faire des affaires sera perturbée par le Brexit, donc, pour de nombreux PDG il est important d’étudier différents scénarios pour se protéger d’éventuelles perturbations futures. » KPMG précise que 72% des dirigeants interrogés ont voté pour le maintien de leur pays dans l’Union européenne.
Interrogés sur les facteurs qui pourraient les inciter à continuer d’investir en Grande-Bretagne malgré le vote du Brexit, les chefs d’entreprise ont placé en majorité les accords commerciaux en tête. Un seul a estimé que le calendrier du processus de sortie de l’UE était le facteur primordial.