Brexit : les Lords bloquent le « No-deal »
Alors que le Brexit approche, la chambre haute du parlement du Royaume-Uni vient d’infliger un nouveau revers au premier ministre.
Le projet de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne vient de vivre un nouveau rebondissement. La Chambre des Lords a adopté vendredi la proposition de loi contraignant Boris Johnson à demander un report du Brexit pour éviter une sortie sans accord de l’UE (connue sous l’appellation de « No-deal Brexit »), au grand dam du premier ministre qui parie sur des élections anticipées pour résoudre la crise politique.
Le texte, qui avait été adopté mercredi par les députés, doit désormais recevoir l’accord de la reine Elizabeth II, dès lundi, pour devenir loi. Il vise à repousser de trois mois le Brexit, prévu le 31 octobre, si Boris Johnson ne trouve pas un accord de divorce avec l’Union européenne d’ici le 19 octobre. Le premier ministre, qui préférerait « mourir au fond d’un fossé » plutôt que de repousser le Brexit, espère désormais que l’opposition approuve sa demande d’organiser des élections anticipées mi-octobre, afin de se donner une majorité pour sortir de l’UE le 31 octobre, accord ou pas.
Boris Jonhson faisait déjà campagne vendredi, rencontrant en Écosse des agriculteurs et des pêcheurs qui avaient soutenu le départ de l’UE lors du référendum de juin 2016, qui avait vu la victoire à 52% du camp « Leave ». Après un premier échec, le gouvernement va donc de nouveau soumettre tard lundi soir au vote des députés une motion convoquant des élections anticipées. Celle-ci doit réunir les deux-tiers des voix pour être adoptée.
Un nouveau report du Brexit, initialement prévu le 29 mars et repoussé deux fois, devra toutefois être approuvé à l’unanimité des 27 autres États membres de l’UE qui semblent s’y montrer ouverts.