Un client d’un café de l’aéroport Mohamed V de Casablanca a dû payer un supplément d’une valeur de 2,76 DH, en plus de sa consommation. Le café justifie ce supplément par la mention « Aide Covid-19 » sur le ticket de caisse.

« Taxe Covid », comme l’a nommée plusieurs internautes, a provoqué une indignation générale. En réalité, il ne s’agit pas d’une taxe, mais d’un supplément qui n’est absolument pas soumis à la taxation. De plus, les cafés et restaurants ne mentionnent pas si ces 2,76 DH sont fixes ou variables.

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Comme on peut le voir sur la facture, la façon dont elle est présentée sur le ticket de caisse laisse à penser que c’est effectivement une taxe. Il s’agit en réalité d’un supplément relatif aux frais de la mise en place (gels hydroalcooliques, désinfectant…) que le restaurateur peut considérer comme un don volontaire et non imposé aux consommateurs. Ainsi, le client doit bien entendu être informé des coûts supplémentaires. Si ce n’est pas le cas, il peut refuser de payer.

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« Je trouve qu’il est normal de prévoir ce supplément vu la situation actuelle que vit le secteur suite à la crise du Covid-19, surtout pour les restaurateurs de l’aéroport Mohammed V qui n’accueillent plus le même volume de voyageurs. La baisse de la fréquentation est estimée à au moins 50%. L’aéroport a tout même exigé le paiement du loyer des cafés et restaurants malgré qu’il aient été fermés pendant la période du confinement. De plus, les professionnels n’ont bénéficié d’aucune aide de la part de l’État qui en contrepartie exige l’application des mesures sanitaires. Ces derniers coûtent chers. C’est ce qui pourrait expliquer ce supplément sur la facture des clients », explique Abdel Elfadi, coordinateur de la Commission mixte des métiers de bouche.