CAN au Cameroun. Une ONG inquiète pour la sécurité des joueurs
A quelques jours du début de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun, l’ONG Human Right Watch (HRW) vient de publier un rapport pour avertir des risques encourus par les équipes qui vont disputer ce tournoi, en raison d’un conflit interne au Cameroun. Des séparatistes ont déjà menacé de perturber la CAN et les joueurs pourraient être pris pour cible. Les détails.
La prochaine Coupe d’Afrique des Nations, qui doit se tenir au Cameroun à partir du 9 janvier prochain jusqu’au 6 février, pourrait être perturbée pour des raisons diplomatiques, si l’on en croit à l’ONG Human Right Watch (HRW).
En effet, dans un rapport qu’elle vient de publier, cette organisation non gouvernementale (ONG) américaine, qui se donne pour mission de défendre les droits de l’homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme, avertit des dangers pour les équipes de participer à cette CAN, soulignant que « la crise anglophone a démontré que les autorités camerounaises sont incapables d’assurer la sécurité des personnes en zone anglophone ».
L’ONG indique aussi que « plusieurs militants séparatistes ont publiquement menacé de perturber la CAN si les autorités ne retiraient pas les troupes gouvernementales de ces régions » anglophones. L’un des groupes hostiles à la tenue de cette CAN, a revendiqué l’explosion d’une bombe le 12 décembre, la quatrième depuis novembre dans le Sud-Ouest du Cameroun.
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« Il existe un risque réel d’attaques dans tous les sites de la CAN ». « Il y a maintenant de plus en plus d’appels pour retarder la Coupe d’Afrique des Nations jusqu’à ce que les parties belligérantes appellent à un cessez-le-feu et engagent des négociations de paix », explique Rebecca Tinsley au Daily Mail, chercheuse en droits humains et membre de la Campagne mondiale pour la paix et la justice au Cameroun. « Il existe un risque réel d’attaques dans tous les sites de la CAN, en particulier à Limbe », précise-t-elle, alors que le stade local, d’une capacité de 20.000 places, doit accueillir six matchs de poule et deux affiches des huitièmes de finale. La ville de Limbe est la seule à se situer dans la zone anglophone, alors que les villes de Douala et Bafoussam sont situées à la frontière.
Pour rappel, depuis 2016, un conflit interne, assez méconnu, a lieu entre les régions séparatistes anglophones, situées au Nord-Ouest et Sud-Ouest, au gouvernement camerounais, principalement francophone. 24 pays dont le Maroc doivent participer à la compétition mais des craintes existent pour que les équipes soient la cible d’attaques de la part des séparatistes.
Les Lions de l’Atlas sont dans le groupe C avec le Ghana, le Gabon et les Comores. La sélection nationale jouera à Yaoundé et pourrait poursuivre son aventure dans la capitale camerounaise (au stade Ahmadou Ahidjo), à condition de s’adjuger la première place du groupe C. Les deux premiers matchs (face au Ghana et aux Comores, 10 et 14 janvier 2022) auront lieu à 17 h, alors que le duel face au Gabon sera disputé le 18 janvier à 20 h.