Casablanca, capitale du business africain
Forum International Afrique Développement. Pour réussir le défi du développement du continent, les deux entités, qui organisent ensemble la 3ème édition du Forum International Afrique Développement, appellent à tracer une feuille de route. Attijariwafa bank et Maroc Export proposent la mise en place de partenariats public/privé entre le secteur privé et les pays du continent. par Roland Amoussou
Dans une Afrique qui bouge et qui attire l’attention du monde entier, une plateforme crédible d’échanges et de réflexions entre leaders, est plus que nécessaire. Et c’est l’objectif que s’est fixée Attijariwafa bank en lançant en 2010, la première édition du Forum International Afrique Développement. Pour sa troisième édition, placée sous le thème « Le temps d’investir », qui se tiendra la semaine prochaine (du 19 au 20 février) à Casablanca, co-organisée avec Maroc Export, Attijariwafa bank place la barre encore plus haut. Plus de 1200 participants issus de 17 pays du continent sont attendus dans la capitale économique. Rappelons que les deux dernières éditions
(la 2ème édition a eu lieu en 2012) ont totalisé pas moins de 6000 BtoB. « Le Forum International Afrique Développement a, pour vocation, de réunir les opérateurs et les décideurs politiques pour aborder, avec le plus d’acuité possible, les problématiques concrètes de la coopération Sud-Sud, afin de mieux travailler ensemble », a réaffirmé, Mohamed El Kettani, PDG d’Attijariwafa bank en compagnie de Zahra Maafiri, DG de Maroc Export, lors de la conférence de presse de l’annonce du forum, le 9 février.
Un label « Made in Africa »
L’un des principaux objectifs de cette grand-messe des décideurs africains de tous bords, est d’accompagner la dynamique amorcée par le continent depuis quelques années.
« Nous voulons consacrer nos énergies pour générer le plus d’opportunités d’affaires », a souligné Mohamed El Kettani. Il faut dire que face aux diverses évolutions enregistrées de part et d’autre ces dernières années, notre continent a besoin de fédérer ses efforts pour réussir les défis à venir. L’afflux d’IDE en Afrique a été spectaculaire au cours de la dernière décennie, devenant la principale source de financement extérieur des pays africains. Selon le rapport annuel de la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement, les investissements étrangers en Afrique ont atteint un volume de 50 milliards de dollars en 2012, soit une hausse de 5,5%. Ce qui montre bien l’appétence des investisseurs étrangers pour le continent. Aussi, l’urbanisation rapide des populations africaines crée-t-elle de nouveaux types de biens et services à pourvoir. Tout un foisonnement d’opportunités. Ainsi, pour ne pas rater le coche, Attijariwafa bank et Maroc Export plaident pour la mise en place d’une feuille de route pour le développement de l’Afrique. Les organisateurs du Forum International Afrique Développement comptent bien faire entendre leur voix auprès des décideurs politiques qui feront le déplacement de Casablanca. Ces derniers, devront servir de relais au niveau de leurs différents pays. En clair, il s’agit surtout et avant tout de créer les conditions nécessaires pour stimuler les échanges intra-africains. Et Mohamed El Kettani et Zahra Maafiri sont convaincus que grâce à la mise en place de partenariats public/privé bien élaborés entre les pays du continent, les Africains pourront eux-mêmes saisir les opportunités pour développer l’Afrique. La directrice générale de Maroc Export va plus loin, en proposant la mise en place d’un label « Made in Africa », qui serait la bannière des produits africains localement fabriqués, et ayant une forte valeur ajoutée. Elle assure d’ailleurs, que cette proposition fait partie des discussions au sein du réseau africain d’Organismes de promotion du commerce(OPC), lancé en décembre dernier et regroupant une dizaine de pays africains.