Casablanca : L’approche est bonne par ( Jamal Berraoui )
Khalid Safir sait que sa nomination à la tête de la Wilaya de Casablanca intervient à un moment particulier. Le discours royal a mis en lumière les déficiences de la gouvernance de la capitale économique. Ce discours a agi comme un appel au réveil et on a vu les élus, mais aussi la société civile réagir.
Le nouveau Wali a, dès le premier jour, déclaré que « le renouveau ne peut venir que de la mobilisation de toutes les potentialités, de tous les acteurs ». cette vision participative, il l’applique. Il a reçu le patronat, les syndicats, un groupe d’associations qui préparent un livre blanc sur Casablanca et enfin, les patrons de presse à qui il a demandé d’accompagner l’effort annoncé et promis une communication transparente et l’accès à l’information fiable.
Ces rencontres ne sont pas formelles, ce ne sont pas des visites de courtoisie. Elles répondent à un vrai besoin, celui de mobiliser tous les casablancais pour sortir la ville de l’ornière où elle se trouve. Dans cette configuration, le Wali joue le rôle de chef d’orchestre, d’animateur. C’est ce que laisse entrevoir sa démarche et c’est la bonne approche.
L’administration territoriale a ce rôle de catalyseur de par la loi. Le maire et les élus ont eux, toutes les prérogatives pour gérer la ville. Mais la situation de la métropole est catastrophique. Il est inutile de rechercher des responsabilités, c’est juste une perte de temps. Par contre, il faut maintenir la flamme, encourager les différentes initiatives nées après le discours royal. Toutes les actions, aussi minimes soient-elles, sont bénéfiques à ce stade, a condition bien sûr qu’elles soient coordonnées et s’inscrivent dans un projet, une vision globale qui ne peut être que consensuelle.
A l’appel de l’Association Casa-Carrières Centrales, plusieurs associations, sur la base d’une étude réalisée, gratuitement, par le cabinet Valliance, préparent une plateforme, une vision pour Casablanca.
Des militants et des militantes, d’horizons divers mais bien connus dans les milieux associatifs y travaillent d’arrache-pied. Le document devrait être prêt avant la fin de l’année.
Après, il restera à en retenir les recommandations et à les mettre en pratique. Khalid Safir encourage cette initiative et bien d’autres. Il connaît bien les problèmes de Casablanca et sait qu’aucun effort, aucune réflexion n’est de trop. Il faut donner à l’approche participative toutes ses chances, en mettant de côté la politique politicienne. C’est le discours du Wali, les élus y adhérent-ils ?