Casablanca : Lydec ou le mépris du client
La gestion déléguée n’a produit qu’une partie des effets escomptés. A Casablanca, Lydec est sur toutes les lèvres, au-delà des factures qui augmentent à tarif constant, la qualité du service est catastrophique.
Les coupures d’électricité, mais aussi d’eau sont fréquentes, trop fréquentes sous prétexte de travaux, sans qu’il y ait le moindre préavis pour que les clients prennent leurs dispositions.
Pour les entreprises, les pertes peuvent être conséquentes. Des ordinateurs plantés, des clients qu’on ne peut pas servir parce que l’informatique ne fonctionne pas et donc impossibilité de facturer, des agences bancaires à l’arrêt, des heures de travail perdues, etc. La Lydec ne s’en excuse même pas.
« La délégation sans contrôle aboutit à un monopole cynique »
Des sociétés d’affichage se sont retrouvées avec des panneaux non alimentés depuis des mois alors qu’ils payent au prix fort l’électrification de ces panneaux. Cela leur cause un préjudice commercial grave, sans émouvoir le moins du monde les dirigeants de la Lydec, qui ne répondent même pas aux mails et aux appels téléphoniques. Les particuliers subissent ces désagréments depuis plusieurs mois.
Les ascenseurs bloqués poussent des gens à passer la nuit dans une chambre d’hôtel, loin de leur famille. Une coupure d’eau durant toute la journée, c’est un vrai calvaire pour les maîtresses de maison.
Les usagers de la route ne sont pas épargnés par la Lydec. Un peu partout à Casablanca, des travaux ont lieu causant des embouteillages. Souvent, au bout, la rue est complètement bloquée et les automobilistes sont coincés. La Lydec ne met même pas une pancarte pour signaler que la route est barrée à quelques centaines de mètres. Pancarte dont le coût ne dépasse pas les 300 dirhams et qui a une longue durée de vie.
Les Casablancais ressentent ces agissements comme du mépris. La Lydec ne communique que très rarement avec eux et se comporte comme le faisait l’administration coloniale. Le maire de Casablanca doit se saisir de ce dossier. Par ailleurs, le contrat de délégation devait être renégocié en…2009, qu’en est-il ? La délégation sans contrôle aboutit à un monopole cynique.