Casablanca : où sont les 3000 caméras urbaines de vidéosurveillance prévues à fin 2020 ?
Après le parc urbain de la ligue arabe et celui du vélodrome qui ne seront assurément pas livrés avant fin 2020 comme prévu, un autre projet important pour les habitants de la capitale économique (sinon le plus important car touchant à leur sécurité), ne sera également pas au rendez-vous au soir de cette année qui aura été des plus crépusculaires sur le plan économique, social et sanitaire, non seulement pour la capitale économique du pays, mais également pour tout le pays et toute la planète. Il s’agit du programme annoncé en grande pompe au milieu de la décennie et consistant à doter Casablanca d’un système de surveillance urbain, intelligent et optimisé composé à terme d’un parc de 3.000 caméras de vidéosurveillance.
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Aussi, malgré plusieurs feuilletons d’appels d’offres internationaux ayant connu des revirements et des soubresauts invraisemblables (pour des raisons à ce jour méconnues), dont celui de 2016 qui avait été dénoué par l’adjudication d’un marché de plus de 400 millions de dirhams au tandem espagnol COMSA-Sice, avant qu’il ne soit partiellement annulé, Casablanca ne compte, à ce jour, qu’un peu moins de 600 caméras de vidéosurveillance (en dehors de celles du tramway) reliées par un réseau de fibre optique de plusieurs dizaines de kilomètres de maillage au Poste central de commandes (PCC), sis à la préfecture de police au boulevard Zerktouni.
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Certes, cela représente un sérieux bond en avant en sept ans sachant qu’à fin 2013, la plus grande ville du pays ne recensait que 59 caméras de surveillance ; mais on est encore très loin des normes internationales pour une ville qui ambitionne de devenir une métropole d’envergure mondiale et au diapason de ce qui se fait de mieux en matière de villes intelligentes (smart city) et de sécurité urbaine. Cela va sans dire, que le gap qui manque aujourd’hui à l’appel ne vient immanquablement pas soutenir les efforts déployés par les forces de l’ordre et l’appareil sécuritaire de réduire la criminalité dans une ville réputée pour être la plus dangereuse du pays, à cause d’une occurrence élevée de la délinquance et des crimes (vols à l’arraché, vols avec violence, agressions…).