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CDG Développement : Un résultat 2011 en berne

N’ayant pas bénéficié de plus-values de cessions comme en 2010, la CDG développement a vu ses réalisations baisser sensiblement. Mais le pôle bois et les participations touristiques plombent sensiblement les résultats 2011.

En 2011, CDG développement dégage nettement moins de bénéfice que l’exercice précédent. Son rapport d’activité, qui vient d’être diffusé, fait état d’un résultat net part du groupe (RNPG) en recul de 89% en passant de 558 millions de dirhams en 2010 à 62 millions de dirhams seulement en 2010.
Cette baisse s’explique surtout par la principale holding éponyme sur laquelle sont greffés les autres pôles, en l’occurrence CDG Développement Holding. Cette dernière a ainsi vu son bénéfice annuel de 2011 reculer significativement pour s’établir à 22 millions de dirhams seulement contre 338 millions de dirhams, dans l’exercice précédent. Il faut surtout signaler en 2010, la vente de certains actifs. Il y a notamment trois filiales que sont la SAI M’diq, la Société Hôtelière de Nador et Acacia Net. Il s’agissait donc de résultat exceptionnel sous forme de plus-values de cession. De plus, la filière bois a vu son résultat passer d’un excédent de 114 millions de dirhams à un déficit de 18 millions de dirhams en 2011.
Il faut dire qu’aucune des entités de la filière ne se porte bien. D’une part, Cellulose du Maroc fait les frais de la chute des cours de pâte à papier, de sorte que le bénéfice de l’année précédente est même entièrement absorbé par le déficit de 2011. Cette société produit la pâte à papier à partir du bois. De son côté, Med Paper contrôlé à hauteur de 36% par CDG Développement, ne parvient toujours pas à se redresser. Les importations constituent un souci majeur pour cette société basée dans le nord et qui subit sans cesse des pertes.
En troisième lieu, les participations touristiques sont venues accentuer la dégradation des marges du groupe. La société Resort Co qui figure parmi les participations aux projets touristiques, a vu son déficit s’aggraver sensiblement en passant de 117 millions de dirhams en 2010 à 159 millions en 2011. Il est important de signaler que les projets de ce genre connaissent pendant toute la durée de leur développement des pertes correspondant aux sommes investies. Ce n’est qu’au moment de la livraison de projets construits que les excédents sont enregistrés.
Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue que la CDG développement s’engage souvent dans des projets dont la rentabilité immédiate n’est pas la priorité. Il s’agit surtout d’accompagner l’Etat dans le déroulement de sa politique économique. La notion de bénéfice s’analyse alors à l’échelle de tout un secteur comme cela peut être le cas pour le tourisme, pour l’automobile, l’offshoring, etc. Pour tous les projets d’envergure, la CDG Développement est aujourd’hui parmi les maîtres d’ouvrage.
Dans ce cadre, il est important de rappeler qu’en termes de résultats, même le promoteur immobilier du groupe n’est pas parvenu à se mettre au niveau d’autres acteurs du secteur. En effet, la Compagnie générale immobilière (CGI), faisant face à une augmentation de ses investissements, a vu ses performances financières reculer. La société compte beaucoup sur le logement social pour améliorer ses résultats. ■

par Imane Trari

 
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