Cessions Qui en profite ?
Les secteurs du Tourisme et de l’Habitat sont les plus grands bénéficiaires du foncier de l’Etat.
Le patrimoine de l’Etat est cédé ou loué en fonction des projets d’investissements et des programmes de l’Etat, de l’urbanisation des villes, du développement des équipements publics et services sociaux et de la réalisation de l’habitat social et le recasement des bidonvillois. Au cours de la dernière décennie, la direction des Domaines recense plus de 26.000 hectares cédés. Les secteurs de l’habitat et du tourisme en sont les principaux bénéficiaires. Dans le détail, 12.880 hectares (ha) ont été affectés à la promotion de l’habitat social et la lutte contre l’habitat insalubre pour la création de 700.000 logements, 5.421 ha pour l’aménagement des espaces d’accueil industriel, de plateformes industrielles intégrées et 8.625 ha pour le développement des stations balnéaires dans le cadre du plan Azur, du plan Biladi, de la création de zones d’aménagement touristique… En mode location, les secteurs de l’agriculture et de l’énergie viennent en pôle position. 95.000 hectares ont été mobilisés au titre des trois tranches du partenariat agricole dans le cadre du Plan Maroc Vert. Une quatrième tranche, qui est en phase de lancement, devra concerner environ 20.000 hectares. Dans le domaine de l’énergie, 18.241 hectares ont été mobilisés pour la réalisation de trois projets d’un investissement de plus de 17 milliards de DH.
Ces projets sont destinés à la production de l’énergie électrique au profit de Dakhla, Laâyoune et Tarfaya. L’effort de mobilisation a été important. Il a concerné tous les secteurs, pratiquement toutes les régions et tous types d’opérateurs.
Qui décide ?
La Direction des Domaines de l’Etat ne décide jamais seule d’une vente d’un terrain appartenant à l’Etat. Omar Faraj, son directeur, tient à souligner que les décisions se font de manière collégiale. Dans le cas où le coût d’un projet d’investissement est inférieur à 200 MDH, les décisions reviennent, après analyse du dossier, à une commission présidée par les Walis. Pour les projets de plus de 200 MDH, c’est le Premier Ministre qui préside la Commission nationale d’investissement qui peut en décider.