Cetelem Maroc & BNP Paribas : Les enjeux d’une fusion
Atteindre une plus grande efficacité commerciale, voilà la nouvelle stratégie de la BMCI. En rassemblant ses ressources et ses compétences, le groupe veut optimiser son service. Cette nouvelle stratégie de développement s’articule autour de trois axes: le renforcement de la distribution, le développement des ventes croisées et la mutualisation des fonctions support. Pour le client, c’est une proximité renforcée avec une gamme diversifiée de produits adaptés à ses besoins. Pour la BMCI, cette mutualisation des moyens permet de capitaliser sur l’expertise du groupe BNP Paribas dans les métiers de la banque et du crédit. «L’enjeu de ce rapprochement avec Cetelem est de conserver au sein de BMCI une seule filiale, BMCI Crédit Conso, qui préserve toute la diversité en matière de distribution, mais avec des équipes-support uniques» explique Bertrand Gros, directeur général de BMCI Crédit Conso.
D’un point de vue commercial, l’impact en matière d’organisation reste limité puisque les commerciaux restent spécialisées dans la ligne métier Crédit Conso. Les points de vente Cetelem, le Centre de Relation Clientèle, la plateforme recouvrement et le Service après vente, sont peu concernés au-delà de la marque qui devient BMCI Crédit Conso tout en conservant le petit bonhomme vert «Crédito». En revanche, l’impact est plus significatif en matière de fonctions-support afin de mutualiser les compétences au sein du groupe BMCI. En capitalisant sur cette nouvelle stratégie, la BMCI avait annoncé l’ambition d’atteindre une part de marché de 10% en termes de crédit à la consommation, sur le lieu de vente et en direct.
Aujourd’hui, le groupe BMCI conserve une part de marché moyenne d’environ 6%, tout en continuant d’ambitionner les 10%. Rappelons que le crédit à la consommation au Maroc constitue une composante importante de l’endettement des ménages marocains. Il représente la deuxième source d’endettement après le crédit à l’habitat. Mais pour espérer une expansion, sur un marché encore miné par des taux d’impayés encore très élevés, la banque doit redoubler de vigilance. Sur ce plan, le groupe essaye d’innover et ce, par la mise en place d’une Centrale des risques. Ce nouvel organisme a pour mission de mieux détecter les risques de surendettement et de trouver avec le client des solution adaptées à ses besoins et à ses capacités de remboursement. Pour l’heure, Cetelem reste dans la moyenne du marché, tout en espérant une baisse des impayés avec l’amélioration de la conjoncture.