Chantiers Marocains Modernes : Après Elite, la mise en orbite
La PME marocaine vient d’opérer une augmentation de capital de 20 millions de dirhams.
Après Igaser qui a annoncé il y a quelques jours avoir décroché son premier contrat à l’export (précisément en Côte d’Ivoire), une autre PME récemment distinguée par le Programme Elite fait parler d’elle. Cette fois-ci il s’agit de Chantiers Marocains Modernes, un acteur de BTP parmi la dizaine de sociétés qui ont fait partie, en décembre 2019, de la neuvième cohorte du programme de la Bourse de Casablanca dédié à l’accompagnement des PME.
Ce spécialiste de la construction tous corps d’état, déjà présent en Afrique de l’Ouest, vient de hisser son capital à 20 millions de dirhams suite à une recapitalisation de 5 millions de dirhams en argent frais. Cette opération vise à renforcer les fonds propres de cette entité créée en 2006 à l’orée d’une très forte croissance enregistrée au cours des dernières années, ce qui n’a pas manqué de creuser son besoin en fonds de roulement et créer, par conséquent, des tensions sur la trésorerie.
Il faut dire qu’en deux ans (entre 2017 et 2019), le chiffre d’affaires est passé de 250 millions de dirhams à 300 millions de dirhams pour un résultat d’exploitation en net amélioration (lequel est attendu à plus de 20 millions de dirhams au titre de l’exercice écoulé). Quant à l’effectif de cette PME, fondée par trois spécialistes du BTP menés par Abdellah Zahraoui, il est, à son tour, sur une courbe ascendante et atteint, désormais, plus de 700 collaborateurs permanents.
Au passage, Chantiers Marocains Modernes a également étendu, depuis 2015, sa présence à l’international, en étant aujourd’hui solidement implanté dans trois pays ouest-africains, en l’occurrence le Bénin, la Mauritanie et la Côte d’Ivoire (où il accompagne son compatriote Agentis dans la construction de plusieurs établissements de santé). Avec une part à l’export qui dépasse les 25% (en moyenne sur les trois dernières années), l’entreprise basée à Rabat compte poursuivre sa percée en Afrique subsaharienne et porter à moyen terme la part de ses revenus émanant des activités en dehors de son marché domestique à plus de 40%.