Société

Chaouki Jerrari, Directeur de FISA : « le virus H9N2 n’a aucune incidence sur le consommateur »

Une alerte relative à un virus dans le cheptel de volaille a été largement diffusée sur le web fin de semaine dernière, semant la panique chez les consommateurs. Challenge.ma a contacté Chaouki Jerrari, Directeur de la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA), qui a déclaré que ce virus n’a aucune incidence sur le consommateur. Interview.

Challenge.ma : Y-a-il un virus au niveau du cheptel de volaille ?

Chaouki Jerrari : On a effectivement un virus de la grippe aviaire, le H9N2, qui est le virus qui a été isolé au Maroc. Il a été constaté au départ dans la zone Orientale. Il s’est propagé à Fès, Meknès, Marrakech, Casablanca, Rabat… Il y a des foyers pratiquement partout. Le virus a été isolé en fin de semaine dernière. Et il n’a aucune incidence sur le consommateur. C’est un virus faiblement pathogène par rapport au H5 ou H7.

Le H5 par contre, qui a été déclaré en France est virulent. Quand un virus de type H5 est déclaré, la ferme est pratiquement isolée, sur un périmètre d’une dizaine de kilomètres. La ferme est mise sous quarantaine. Et les animaux sont abattus sur place au niveau de la ferme.

Comment va être éradiqué le virus H9N2 ?

D’abord, il faut commencer par le renforcement de la biosécurité au niveau de l’élevage. On peut dire que l’environnement actuellement est pollué par le H9N2. Les élevages doivent se protéger. Il y a des barrières sanitaires. Tous les élevages en disposent. Il faut que l’éleveur ait une clôture dans sa ferme. Il faut limiter au maximum l’accès des véhicules. Tout ce qui rentre dans la ferme doit être nettoyé et désinfecté. Le personnel doit avoir une tenue propre et prendre des précautions d’hygiène, notamment se doucher avant de rentrer dans la ferme. Il faut se prémunir au maximum contre l’introduction du virus.

Il faut aussi vacciner. Il faut que l’animal développe une immunité interne contre ce virus. La volaille a suivi tout un programme de vaccination depuis le premier jour. Le programme doit être renforcé par une nouvelle vaccination relative à ce H9N2. Le vaccin va être disponible à partir de cette semaine pour utilisation au niveau des élevages. On va l’importer, il va être stocké et distribué. Mais la volaille va continuer à être élevé, va continuer à être vendue. Même pour le H5N1 en France, on n’a pas interdit la consommation des viandes. Parce que le H5 et H7, il est hautement pathogène pour la volaille, mais pas pour l’Homme. L’infuenza de l’Homme, c’est le H1 et le H3.

Y-a-il un risque de mutation du virus du H9N2 chez l’Homme ?

Ça c’était en 2006, ils parlaient de mutation. Et on n’a pas vu de mutation. Surtout pour le H9N2, il n’ y a aucun risque de mutation.

 
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