International

Chili. L’immortalité de l’espoir

La gauche est de retour au Chili. Elle est même portée par les nouvelles générations. Combien aurait été heureux d’assister à cette victoire Salvador Allende, ancien président élu démocratiquement au Chili, en 1970, et tombé en 1973, sous les balles d’une armée qui a trahi la démocratie. Les dernières élections au Chili ont prouvé au monde que l’espoir est immortel.

C’est le plus beau cadeau des chiliens en cette nouvelle année 2022. Deux ans après le vaste mouvement social contre les inégalités, entamé en 2019, Gabriel Boric, 35 ans, représentant une vaste alliance qui  regroupe les diverses composantes de la gauche, y compris le Parti communiste, a emporté l’élection présidentielle, avec une écrasante majorité de 56% de voix contre le candidat d’extrême droite, José Antonio Kast, partisan du dictateur Pinochet. 15 millions d’électeurs sur une population de 19 millions d’habitants se sont déplacés aux urnes pour faire leur choix. Un acte citoyen refondateur d’une démocratie qui a été malmenée pendant presque deux décennies de dictature, de 1973 à 1990, à la suite d’un coup d’Etat militaire mené par le général Pinochet.

Lire aussi | Maroc. Voici le top 3 des régions économiques

Malgré ces décennies sombres, les chiliens libres n’ont jamais baissé les bras. Au contraire, résistances et luttes ont continué. Et avec l’élection de Gabriel Boric, c’est tout un message lancé aux autres peuples, en Amérique Latine et dans le monde, avec une phrase répétée au moment de la victoire électorale et qui traverse toutes les frontières : «  Le peuple uni ne sera jamais vaincu ». Les sacrifices des générations précédentes de militants démocrates n’ont pas été vains. Le vent de la démocratie souffle à nouveau sur les « braises » jamais éteintes.

Lire aussi | Biden nomme un ancien ambassadeur des USA au Maroc à l’Institut des Etats-Unis pour la paix

Les nouvelles générations symbolisées par Gabriel Boric se sont fortement mobilisées pour barrer la route à l’extrême droite. Les jeunes ne sont pas indifférents à la politique comme le prétendent certains. Dans la nouvelle Assemblée Constituante au Chili, avec 155 membres élus pour élaborer la nouvelle Constitution, Valentina Miranda, âgée à peine de 21 ans, militante du Parti communiste, illustre bien cette jeunesse engagée et responsable. Il ne s’agit plus de « dinosaures » comme le prétendent les idéologues de la « fin de l’histoire ». Les belles graines semées par Pablo Neruda ont à nouveau germé et commencent à mûrir.

 
Article précédent

Maroc. Voici le top 3 des régions économiques

Article suivant

Covid-19. L'école espagnole Juan Ramon Jimenez à Casablanca ferme ses portes