Chine : les trois actions efficaces pour éradiquer la pauvreté
À Atuleer, « village au bord du précipice », petit hameau de la préfecture autonome Yi de Liangshan dans la province du Sichuan, les habitants étaient obligés d’emprunter durant des heures des échelles de bois rudimentaires pour partir de chez eux et revenir.
Aujourd’hui, tout est différent : un escalier en acier a été construit en 2016 et des stations-antennes 4G ont été installées. De courtes vidéos réalisées par de jeunes villageois ont attiré près 100.000 touristes en 2019. Inaccessible pour les camions, le dispensaire local n’est aujourd’hui approvisionné ni par des nacelles soulevées par des treuils, ni par des travailleurs qui se tuent à la tâche à gravir de longues échelles, mais par des drones. En 2020, la Chine a atteint, comme prévu, les objectifs d’éradication de la pauvreté dans la nouvelle ère. Depuis le XVIIIème congrès du Parti communiste chinois en 2013, près de 100 millions d’habitants ruraux démunis selon les critères en vigueur sont sortis de la pauvreté. Sur la période 2013-2019, le revenu disponible par habitant des 832 districts défavorisés est passé de 6079 (8415 DH) à 11.567 yuans (16.012 DH). Avec dix ans d’avance, la Chine a réalisé l’objectif d’élimination de l’extrême pauvreté du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
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La pauvreté n’est une fatalité pour personne. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait bien raison de dire en 2018 au Boao Forum for Asia : « La voie de la Chine pour éradiquer la pauvreté d’ici 2020 prouve qu’il est effectivement possible de ne laisser personne derrière ». De tous ces accomplissements de la lutte contre la pauvreté, nous pouvons tirer trois mots-clés. Le premier est « direction efficace ». La direction du Parti communiste chinois est la garantie fondamentale de l’action nationale. Le président Xi Jinping fait de la lutte contre la pauvreté une priorité dans la gouvernance de l’Etat. Depuis 2015, il a convoqué sept réunions pour discuter de l’éradication de la pauvreté. Jusqu’à mars 2020, 255.000 équipes regroupant 2,9 millions de membres du Parti ont été envoyées dans les villages démunis pour diriger sur place les actions contre la pauvreté. Un régime de responsabilisation à cinq échelons, à savoir province, ville, district, bourg et village, a été mis en place pour assurer l’efficacité de l’application des politiques. Le deuxième est « mesure ciblée ». Tout doit reposer sur la différenciation et le ciblage. En 2013, Xi Jinping a avancé l’idée d’une lutte ciblée contre la pauvreté. Plus précisément, de savoir pour qui, par qui et comment, et ce, en fonction de la situation sur le terrain. A la lumière de cette vision, d’énormes efforts ont été consentis pour identifier les populations prioritaires, analyser les causes profondes de la pauvreté, élaborer des politiques efficaces, assurer une bonne mise en œuvre et consolider les acquis.
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Le troisième est « contribution commune ». Les efforts de chacun sont indispensables à l’accomplissement de cette mission importante. Les avis des différents milieux ont été attentivement écoutés et la créativité et l’initiative de tous ont été mobilisées. Tous les Chinois y participent et y contribuent. Une synergie gouvernement-marché-société a été mise en valeur. La coopération entre les régions plus développées de l’Est et celles moins développées de l’Ouest a porté des fruits. Les paysans ont été encouragés à la création d’entreprises et à l’e-commerce et ont bénéficié d’aides financières publiques et privées. Les consommateurs chinois se tournent davantage vers des produits bio des régions reculées… Chacun y contribue, chacun en bénéficie.
Avec Xinhua