Le chômage poursuit son aggravation
La situation de l’emploi est caractérisée principalement par la précarité et une forte dépendance du secteur agricole. En effet, l’emploi non rémunéré représente 16,8% de la population active. Les deux tiers n’ont pas de contrat de travail, 77,5% des actifs occupés ne bénéficient d’aucune couverture médicale et 79% ne sont pas affiliés à un système de retraite. L’adhésion syndicale ne dépasse guère les 3,3%. S’ajoutent à cela une tendance baissière de l’emploi et une faible participation de la femme.
Ainsi, le taux d’emploi est passé de 42,3% en 2016, à 41,9% en 2017. Les créations nettes d’emploi dans les activités non agricoles ont atteint 44.000 postes en 2017, contre 82 000 en 2016. Les services ont contribué à hauteur de 26.000 postes en 2017, contre 38.000 en 2017. L’industrie et l’artisanat ont contribué, en 2017, à la création de 7 000 postes, avec 5 000 au niveau des industries alimentaires. Les BTP y ont contribué à hauteur de 11.000 postes en 2017, contre 36.000 en 2016.
De manière globale, le degré de qualification est structurellement faible. 6 sur 10 emplois n’ont pas de diplôme. Le chômage et la précarité sont aggravés par le sous emploi dont le taux est estimé à 9,8% en 2017, contre 9,6% en 2016. Le chômage a augmenté en 2017, de 4,2% pour atteindre 1,2 millions de personnes. En milieu urbain, le taux de chômage est passé de 14,2% en 2016, 14,7% en 2017. Le chômage affecte essentiellement la population qualifiée avec un taux de 23,3% des diplômés de niveau supérieur, contre 3,8% pour les non diplômés.
La productivité apparente du travail dans les secteurs non agricoles a connu une augmentation de 2%, contre 0,9%, en 2016. En 2017, le salaire moyen brut dans le secteur public a été estimé à 9 338 dirhams contre 5 129 dirhams dans le secteur privé. Ainsi, en 2017, le chômage s’est aggravé dans les secteurs non agricoles, en particulier en zones urbaines, et surtout au niveau des jeunes diplômés. De manière générale, le marché de l’emploi demeure caractérisé par une forte précarité et le secteur privé non agricole offre peu de débouchés à la population active.