Classic Cars Expo : Une 2ème édition remarquable
La deuxième édition du «Classic Cars Expo» qui s’est déroulée du vendredi 18 au dimanche 20 octobre courant en plein cœur du Motorvillage à Bouskoura a connu un très grand succès populaire. Nombreux ont été les visiteurs et autres passionnés de l’automobile à venir admirer une belle brochette de véhicules d’époque avec, en prime, des pièces inédites et de grandes valeurs. De quoi réjouir leurs propriétaires et l’organisateur de l’événement, à savoir l’Union Marocaine des Automobiles Anciennes (UMAA) qui, pour cette deuxième édition, ont placé la barre haut.
C’est sous un soleil radieux en ce vendredi 18 octobre que la caravane du Classic Cars Expo a pris possession du Motorvillage de Bouskoura. Telle une ruche en pleine effervescence, les membres de l’UMAA et l’ensemble de leurs partenaires se sont affairés aux derniers préparatifs et autres petits détails afin d’accueillir comme il se doit le grand public. Placement millimétré des véhicules sur leur aire de stationnement, carrosseries bichonnées, responsables s’employant à bien aménager leurs stands, derniers tests en matière de sonorisation histoire de parfaire l’animation musicale, tout était fin prêt pour que débute en fanfare cette grande fête de l’automobile.
Faut-il préciser que l’événement accueillait un peu plus de 250 véhicules de collection, en provenance de diverses contrées du Royaume, mais aussi de l’Algérie, de la Tunisie, de la Libye, du Sénégal. Aussi, plusieurs stands suscitaient déjà l’intérêt de quelques visiteurs et autres passionnés de l’automobile, n’hésitant pas à admirer du regard, à photographier et à publier dans la foulée sur les réseaux sociaux leurs clichés favoris. Sur le coup des 16 heures en ce vendredi 18 octobre, l’effervescence est montée d’un cran quand le Gouverneur de la province de Nouaceur, Abdellah Chater, s’est fait un plaisir de procéder, en compagnie des membres de l’UMAA, à l’inauguration officielle de la 2ème édition des Classic Cars.
Il faut dire qu’à travers cet événement, l’UMAA n’a d’autres ambitions que d’œuvrer pleinement pour la préservation et la valorisation du patrimoine automobile national. L’association qui, outre le Classic Cars Expo, dispose en réserve d’une palette d’actions à court et à long terme pour parvenir à ses objectifs.
Des pièces rares
Plus de 250 véhicules des plus connus aux plus insolites, ceux estimés selon leur valeur à un prix raisonnable quand d’autres atteignent des sommes stratosphériques, il y en avait pour tous les goûts. Pas de stands qui n’aient été boudés par les visiteurs tant il y avait des choses à voir : véhicules d’avant et d’après-guerre, citadines, berlines, limousines, véhicules sportifs, voire des véhicules militaires et autres deux-roues… Une exposition qui a permis à tout un chacun de voyager à travers le temps. Le ton était d’ailleurs donné, puisqu’à peine franchies les portes de ce Salon, les visiteurs ont été accueillis par deux engins militaires, dont la célèbre Jeep Willis de 1941 dans un parfait état de restauration.
Les nostalgiques de la Dolce Vita ont pu découvrir un aréopage de Vespa, toutes générations confondues. La fameuse guêpe du constructeur italien Piaggio a même été dévoilée par un collectionneur du Royaume en une version side-cars des plus insolites avec en prime une bagagerie pour peu que le pilote et son passager aient envie d’avaler du kilomètre. Un regard à gauche sur l’un des stands pour tomber nez à nez avec une Mini de Rallye, rappelant les heures de gloire de la marque victorieuse au rallye Monte-Carlo en 1967. Quelques mètres plus loin, c’est une Cadillac Eldorado de 1959, le carrosse préféré des stars d’Hollywood, qui a attiré tous les regards.
Que dire de ce collectionneur qui, tout comme le club des amis de la 2CV d’Agadir, n’a d’yeux que pour Citroën. Concours de circonstances, la marque au double chevron fête en 2019 son centenaire. Du coup, quelques modèles phares dont une Citroën B12, fabriquée de 1925 à 1927, plusieurs Tractions avant et autres 2 CV qui ont forgé la légende de la marque, sans parler des inoubliables DS19 et DS21 qui ont donné à Citroën ses lettres de noblesse dans la catégorie des véhicules premium, ont brillé de mille feux au sein de cette exposition.
Des parades remarquées
Sans être exhaustif, car il faudrait des pages et des pages pour relater l’histoire si riche de chaque modèle, l’une des pièces rares de ce Salon n’était autre qu’une Rolls Royce Silver Wraith Sports Saloon 1949, parfaitement restaurée. Cette même Rolls qui, dans le cadre d’une parade routière programmée le samedi 19 octobre dans les grandes artères de Casablanca et pour laquelle une cinquantaine de voitures d’exception ont pris part, n’a pas manqué d’attirer tous les regards. Aussi, les anciens propriétaires de l’engin, qui avaient effectué le déplacement, honorant l’événement de leur présence, ont pris une dernière fois le volant de leur sublime Rolls. La cerise sur le gâteau étant que ces derniers ayant le souci du détail ont revêtu une tenue d’époque parfaitement appropriée à leur ancien véhicule. Et de parade, il en était question le lendemain, puisque dans le cadre de son centenaire, une cohorte de Citroën de tous âges ont défilé elles aussi en plein cœur de Casablanca.
L’Automotive Academy, c’est parti !
Outre les belles d’antan qui ont fasciné le très nombreux public et quelques autres animations permettant de rester dans l’ambiance, dont des véhicules de rallye qui ont fait le spectacle sur le circuit de vitesse du Motorvillage, l’autre intérêt du Classic Cars Expo n’était autre que les partenaires et autres opérateurs automobiles qui disposaient de leurs stands. Parmi eux, les visiteurs ont pu s’enquérir des offres de formation que propose désormais l’Automotive Academy, le centre de formation aux métiers de l’automobile créé de toutes pièces par l’UMAA. Une école qui a ouvert ses portes en septembre dernier à une vingtaine de jeunes bacheliers.
Ces derniers disposeront d’un encadrement de haut niveau, qui sera assuré par des professionnels de la mécanique automobile ancienne et la mécanique orientée sport automobile. Un cycle de deux ans de formation de technicien automobile délivrant un diplôme reconnu par l’éducation nationale, complété par une formation additionnelle de 1030 heures de qualification avec à la clé deux options : préparateur et assistant de sport mécanique ou restaurateur de voitures d’époque.
Pour autant, les ambitions de l’UMAA s’agissant de la valorisation du patrimoine national ne s’arrêtent pas en si bon chemin. L’Union est en train de travailler activement à l’ouverture dans le Royaume d’un musée à même de rassembler les plus beaux exemplaires automobiles et pièces inédites que compte le Royaume.