Clinton Global Initiative : le Maroc sous les feux de la rampe
L’initiative globale des Clinton promeut les stratégies de développement dans la zone MEA. Entre prospectives géopolitiques destinées à anticiper sur les crises à venir et réflexions d’experts, les Clinton misent sur le networking de personnalités internationales. par Noréddine El Abbassi
La Clinton Global Initiative (CGI), qui englobe l’ensemble des activités publiques de la famille Clinton, tiendra sa session pour le Moyen Orient et l’Afrique, les 5 et 6 mai prochain. L’événement se déroulera cette année à Marrakech. Il réunira certainement, comme à l’accoutumée, le gotha du monde des affaires, de la politique et de l’action sociale. Depuis sa fondation en 2005 par Bill Clinton, ex-Président des Etats-Unis d’Amérique, l’initiative se penche sur des questions de société environnementales et autres défis économiques.
Premier centre d’attention: la formation des jeunes. Pour la CGI, la population jeune d’Afrique et du Moyen Orient, est à la fois une opportunité et une ressource pour la région. Lors de cette cession, les participants se pencheront sur la formation des jeunes, leur accès à l’éducation primaire et l’intégration de compétences utiles dans le monde moderne. Mais c’est également l’occasion d’encourager l’entreprenariat des jeunes, fer de lance, pour les pays de ces régions pour stimuler leur croissance économique.
Autre point de focus: l’avenir énergétique, l’alimentation des populations et l’approvisionnement en eau. Des ressources qui doivent être gérées impérativement de manière optimale. Ainsi, la sécurité alimentaire, la préservation des ressources en eau et l’accès en énergie, sont des questions stratégiques qu’il faut rationaliser. Ces questions prennent une dimension géostratégique de premier plan, et seulement pour des questions de survie “stricto sensu”. Des tensions internationales, comme récemment entre l’Egypte et le Soudan ou encore structurelles entre la Syrie et Israël. La richesse de ces régions en énergies renouvelables éoliennes et solaires, est réellement une carte à jouer.
Réflexions pour un monde meilleur
En matière de gestion de la chose publique, la CGI se fait militante. Ainsi, elle présente les infrastructures comme un moyen d’intégration des communautés vulnérables et une arme pour combattre la pauvreté. A ce sujet, les politiques de grands chantiers ont toujours été des moyens de stimuler le développement économique. A ce titre, la politique de grands travaux du Président américain Franklin D. Roosvelt, est un exemple de remise à flot de l’économie américaine par l’injection de fonds publics dans le tissu économique et de stimulation de l’emploi des américains au lendemain de la crise de 1929. Dans le cas du Moyen Orient et de l’Afrique, ces politiques visent à poursuivre le renforcement des économies locales, du moins selon la CGI.
Ce sont là, entre autres, les points qu’aborderont les participants à la réunion de la CGI. Reste que dans ses missions, la fondation de Bill, Hillary et Chelsea (leur fille) Clinton est essentiellement une réunion de “pontes” dans leurs domaines respectifs. L’objectif est de rassembler les plus grandes entreprises, des organisations non-gouvernementales de référence, des fondations et des politiques pour apporter leur expertise et proposer des solutions innovantes aux problèmes auxquels le monde est aujourd’hui confronté.
Il est à souligner que la CGI aura réuni des personnalités de premier plan, tel que le Roi Abdallah II de Jordanie, Fadi Ghandour fondateur de Aramex, Nabil Elaraby secrétaire général de la Ligue Arabe ou encore Salam Fayyad, ancien Premier ministre de l’Autorité Palestinienne.
Un panel de choix pour proposer de changer le monde. Ou du moins réfléchir à la manière d’y arriver.